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Un monarque hors sol


Ainsi, selon Jupiter, il y a la foule et le Peuple (qui vote, LUI). La première n’ayant aucune légitimité…

Si c’est pour dire des âneries pareilles qu’il intervient ce midi, il ferait mieux de la fermer. Pour tout dire, je n’attends rien de son intervention qui sera, à mon avis, tout sauf apaisante. Il joue avec le feu l’animal… Lui qui a déjà dit qu’il ne retirerait sa loi que « si Paris est en feu et qu’il y a un mort », il en remet des louches.

A-t-il conscience que le pays est quasi en situation insurrectionnelle ? Il s’en moque et prépare son futur banquet versaillais avec Charles III ! Là encore, on apprécie le sens du détail et du timing. Il faut oser, dans le climat politico-social actuel, banqueter dans les ors de la royauté avec une tête couronnée (enfin, pas encore) européenne…

Mais ce qui me heurte le plus, puisque je parle de la visite d’état de Charles III, c’est le fait que le monarque britannique s’adressera aux parlementaires français dans L’HÉMICYCLE du Sénat. N’y avait-il pas d’endroit plus approprié que celui-ci qui est, quoique l’on pense de notre représentation nationale actuelle, un temple de notre RÉPUBLIQUE ?

Quel est l’âne bâté qui a eu cette brillante idée ? Le même qui a suggéré Versailles pour le banquet ? Ou est-ce Jupiter lui-même – pas forcément incompatible avec l’âne bâté d’ailleurs ? Cela ne m’étonnerait pas plus que cela, lui qui, dès le soir de sa première élection, avait choisi de festoyer au Louvres, parce qu’il le vaut bien !

Son précieux ami Stéphane Bern ferait bien de lui rappeler comment tout a fini pour nos monarques, il semble l’avoir oublié.

Il fut un temps où il affirmait « ce sera moi ou le chaos », pour l’instant, nous avons les deux (comme si une calamité ne suffisait pas). Et le chaos pourrait bien l’emporter avec les eaux usées de l’Histoire, jusqu’aux égouts d’évacuation.

Je dis cela, je ne dis rien.

Illustration : capture d’écran du site d’information « ArabNews » – « Macron doit tirer les leçons du roi Louis XVI », tout est dit !

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Viol et aide juridictionnelle


Je vous fais part de quelque chose que j’ai découvert cette semaine et dont trop peu de personnes ont connaissance.

Savez-vous que toute victime de viol a droit à l’aide juridictionnelle, sans condition de ressource depuis 2002 ? Non évidemment, car il n’est jamais communiqué sur ce sujet. Si cela est, c’est tout simplement parce que le viol est un crime. Vous me direz, c’est une bonne chose et il est normal que ces femmes abusées n’aient pas à débourser quoi que ce soit pour être reconnues comme victimes d’un crime. Et je serais d’accord avec vous s’il n’y avait un « mais ».

Pour pouvoir bénéficier de cette aide juridictionnelle, il faut que le dossier soit transmis à un tribunal. Et c’est là que le bât blesse. En France, 10 % des viols font l’objet de plaintes. Dans ces 10 %, une écrasante majorité sont classées sans suite et 60 à 80 % des affaires retenues font l’objet d’une requalification en agression sexuelle (relevant d’une comparution non pas aux assises, mais en correctionnelle). On présente cette requalification comme un avantage pour les femmes du fait de la rapidité de jugement, mais c’est une violence supplémentaire qu’on leur inflige en minimisant l’acte subit, et un message clairement favorable que l’on envoie aux violeurs : « ce n’est pas si grave, ce que vous avez fait n’est qu’un délit ! » Pour mémoire, en 2021, selon le ministère de l’Intérieur, 34 300 viols ont été enregistrés en France, un chiffre en hausse de 32 % par rapport à l’année 2020.

Si je semble m’éloigner du sujet de l’aide juridictionnelle, vous allez voir que tel n’est pas le cas. Pour que la victime puisse bénéficier de celle-ci, il faut :

  • que la plainte ne soit pas classée sans suite
  • que la plainte ne soit pas requalifiée en agression sexuelle (aide juridictionnelle conditionnée aux ressources du foyer pas de la victime dans ce cas).

Toutes les démarches entreprises AVANT qu’un tribunal soit saisi du dossier ne peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle et sont donc à la charge des victimes.

Vous la voyez maintenant, l’entourloupe ?

Rajoutons à tout cela le fait que le coût de la prise en charge psychologique nécessaire pour aider les victimes de viol à se réparer ne fait l’objet d’aucun remboursement, et vous constaterez qu’on leur inflige une peine financière qui vient s’ajouter à ce qu’elles ont subi.

La cerise sur le gâteau, si j’ose dire, c’est de constater que sur le peu de cas de viol réussissant à aller jusqu’au bout du processus judiciaire « normal », c’est-à-dire devant une cour d’assises, 1 % font l’objet d’une condamnation… 1 % !

Pourquoi je me fends de ce billet aujourd’hui ? Tout simplement parce que de très nombreux médias ont publié des articles démontant le montant de plus de 10 000 euros de coût pour une victime.

Aussi, lorsque l’on accuse celles-ci de porter plainte pour le fric (ce que l’on entend régulièrement), on se moque de qui ? Elles ont affaire à un parcours du combattant pour que leurs plaintes soient correctement traitées, doivent encore affronter les suspicions d’être cause de leurs malheurs (elle l’a bien cherché) et doivent en plus assumer des coûts financiers très importants.

Je vous renvoie, pour plus de détails à cet article publié par Slate en cliquant l’image ci-dessous.

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Un premier roman


Je me suis faite rare ici depuis quelques mois, mais c’était pour une bonne raison. En août, j’ai démarré l’écriture d’un roman noir et sociétal dont j’ai ancré l’histoire dans les paysages fabuleux du plateau des Mille Étangs. Cette perle du département de la Haute-Saône avait déjà servi de cadre à ma novela parue chez Harlequin-HQN « Les Noces de la Saint-Jean » Je m’y suis consacrée à temps plein, de façon intensive durant trois mois, corrigeant au fur et à mesure tout en réalisant en parallèle la mise en page.

J’ai mis le point final à cette fiction, il y a peu. Quelques bêta-lecteurs ont eu le privilège de la découvrir et les retours sont unanimement bons.

Désormais, ce tapuscrit va vivre sa vie, en espérant qu’il saura séduire un éditeur qui pariera sur un éventuel succès éditorial. J’aurai fait mon maximum pour cela en tout cas. Une parution dans le courant de l’année 2023 serait la bienvenue. 🙂

Depuis plus de quinze ans que j’écris, c’est la première fois que j’effectue un travail aussi abouti. Il serait dommage que cela ne soit pas couronné de succès. Cela aurait le mérite de démontrer aux ceusses qui en ont encore besoin, que je ne suis pas qu’une « pornographe », loin s’en faut.

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[Parodie] Zéro


Rattrapage de publication (le texte était passé hors blog) de cette parodie de Zorro écrite en octobre 2021

Un plumitif qui surgit hors de la nuit

Court vers l’Élysée au galop

Son nom, il le signe à la pointe de son stylo

D’un Z qui veut dire Zéro

Zéro, Zéro

Un gnome rusé qui fait sa loi

Zéro, Zéro

Rancœur, il déverse chaque fois

Quand il paraît

L’audimat est bondé

La raison vacille d’vant Zéro

Et les opprimés n’voient même pas qu’ils sont bernés

Sa haine il la signe de Zéro

Zéro, Zéro

Un gnome rusé qui fait sa loi

Zéro, Zéro

Sa haine, il la vide sur toi

Un plumitif qui surgit hors de la nuit

Court vers l’Élysée au galop

Son nom, il le signe à la pointe de son stylo

D’un Z qui veut dire Zéro

Zéro, Zéro

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[Parodie] Fuel sentimental


Production du jour, en lien direct avec la pénurie de carburants. Alain Souchon me pardonnera mon impertinence.

Oh la la la vie en pause
La pause qu’on nous impose
D’avoir d’l’essence notre dose
Qui donnent envie d’overdose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c’est d’avoir
D’avoir plein nos réservoirs
De quoi faire rouler tous nos cars

Fuel sentimental
On a soif de gasoil
Attiré par les Esso, Total
Que des choses vraiment très sales
Fuel sentimental
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle


Il se dégage
De toutes ses pompes hors d’usage
Des gens violents et pas sages
Et tristes et sans aucun voyage

On nous inflige
Des manques qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner pour ce qu’on est
Pour des cons alors on est

Un fuel sentimental
Avec soif de gasoil
Attiré par les Esso, Total
Que des choses vraiment très sales
Fuel sentimental
Il faut voir comme on nous parle

Comme on nous parle

On désespère
Tous les jours on vocifère
Oh le mal qu’on peut nous faire
Et qui nourrit la colère
Les pompes dégagent
Un désir de raffinage
Pour que dans l’bonheur on nage
Un mieux, un rêve, un voyage

Fuel sentimental
On a soif de gasoil
Attiré par les Esso, les Total
Que des choses vraiment très sales
Fuel sentimental
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

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RHaine & droits des femmes, péril en la demeure


« L’affirmation que votre corps vous appartient est tout à fait dérisoire. Il appartient à la vie et aussi, en partie, à la Nation. »

En ces termes précis, Jean-Marie Le Pen s’exprimait en 1996 dans une interview donnée au journal Le Parisien. En 2002, son programme pour l’élection présidentielle était digne de Pétain, puisqu’il prétendait résoudre le chômage en renvoyant les femmes à la maison, qu’il voulait abroger le droit à l’avortement et mettait sur un piedestal la FAMILLE, mais attention, uniquement avec une descendance par filiation ! Exit les bâtards… Au lendemain de la décision de la Cour Suprême américaine retoquant arrêt historique Roe v. Wade datant de 1973 qui faisait entrer le droit à l’avortement dans le droit fédéral, des inquiétudes naissent aussi dans notre pays.

Sommes-nous à l’abri d’un tel revers pour les droits des femmes en France ? Absolument pas. En 2018, Clémentine Autain – au nom de la France Insoumise – demandait en séance à l’Assemblée à ce que le droit à l’IVG soit inscrite dans notre constitution, afin de le plus difficilement abrogeable par d’éventuels enragés prétendument « pro-vie ». Mme Pénicaud lui avait alors opposé une fin de non recevoir, au prétexte que le droit à l’avortement et à la contraception était suffisamment bien ancré dans notre société qu’il n’y avait pas besoin de le protéger plus que cela.

Dès ce matin, LREM annonce à grands cris qu’elle compte faire inscrire ledit droit dans la constitution le plus vite possible. Il est vrai qu’entre ces deux dates, la donne a quelque peu changée. Le vote Rhaine est devenu tellement puissant qu’il a porté Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle et que 89 députés bruns ont envahi l’Assemblée nationale.

Marine Le Pen qui, en 2012, voulait faire abroger « l’IVG de confort », avant de rétropédaler en se faisant passer pour féministe, par pure opportunisme électoraliste. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, elle en est parfaitement consciente. Bien que cherchant à se faire passer, elle et son parti, pour des défenseurs de la cause des femmes, dans les faits il en va tout autrement puisque :

Entre 2015 et 2016, la candidate alors députée européenne a d’ailleurs voté contre plusieurs résolutions du Parlement européen portant sur les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes.1

  • 28/04/2016 : sur l’égalité des genres et l’émancipation des femmes à l’ère du numérique.
  • 18/04/2016 : sur les femmes employées de maison, auxiliaires de vie et gardes d’enfants.
  • 19/01/2016 : sur les facteurs externes faisant obstacle à l’entrepreneuriat féminin.
  • 9/09/2015 : sur les carrières scientifiques et universitaires des femmes et plafonds de verre.
  • 10/03/2015 : sur les progrès en terme d’égalité entre les femmes et les hommes.

En 2020, la plupart des eurodéputés RN ont voté contre une résolution visant à accélérer la réduction des écarts de salaire entre les femmes et les hommes dans les pays de l’UE. Les autres (Annika Bruna et Jean-Paul Garraud) étaient quant à eux absents lors du vote.

Le 4 avril 2022 l’eurodéputé RN (et président du parti) Jordan Bardella s’est absenté lors du vote de la proposition de directive visant à réduire les écarts de salaire entre les femmes et les hommes par le renforcement du principe du “salaire égal pour un travail de valeur égale”. Les autres eurodéputés RN se sont quant à eux abstenus.

En matière d’avortement, plus d’abrogation du droit dans les programmes ou les propos de Marine Le Pen, grande amie de Victor Orban, pourtant chef d’État de la Hongrie, pays qui a quasi interdit toute forme d’interrupttion de grossesse ! Cherchez l’erreur… Pas d’abrogation, mais des garde-fous dit-elle. Dans une vidéo diffusée par Brut en mars dernier, elle affirme : « je n’ai jamais été contre le déremboursement de l’IVG, mais en réalité pour le déremboursement des IVG multiples ». Mais bien sûr ! Chirac disait que les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient…

Le danger est décidément bien présent et les Françaises ont de quoi s’inquiéter sérieusement pour leurs droits – et pas seulement pour l’accès à l’IVG, mais également pour la lutte contre les violences qui leur sont faites, les élus Rhaine n’ont jamais voté aucun texte en la matière, là encore.

Le constat est amer, il y a bien péril en la demeure.


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Le verger de l’enfance


Mes parents ont quitté Ronchamp pour le Pays de Montbéliard en 1961, emmenant avec eux Laure, ma grand-mère, qui laissa alors sa maison derrière laquelle était situé un verger. Elle resta propriétaire de ce dernier jusqu’à sa mort, vingt ans plus tard.

Il n’était pas énorme, à peine une dizaine d’ares. Enclavé entre la rue d’Amont et la filature, je me souviens qu’enfant, le bruit des machines y rythmait nos journées, tandis que les sifflements des michelines qui circulaient sur la ligne de chemin de fer, de l’autre côté, nous rappelaient l’heure qui tournait.

Ce verger était entretenu par des voisins, Georges et Margot, qui en récupéraient l’herbe pour nourrir leurs lapins. J’adorais, lorsque nous allions les voir, aller leur donner des poignées de foin frais et les caresser. Tout modeste qu’il fût, ce verger était varié dans les fruits qu’il donnait : pommes rouges et savoureuses, coings âcres qui permettaient la confection de délicieuses gelées, prunes, poires que ma mère préparait au sirop, cerises noires et juteuses qui éclataient sous la dent en de sublimes gerbes de jus sucré.

J’ai souvenir des foins, des pique-niques et barbecues improvisés, mais surtout des cueillettes. En juillet, pour les cerises. Sous un soleil écrasant, mon père secouait les branches pour en faire tomber les fruits mûrs que je chapardais. Des fruits gorgés de saveurs qui me laissaient les mains et la bouche noircies et dont ma mère faisait souvent, sur place, de délicieux beignets qu’elle cuisait sur un petit camping-gaz. Les fruits noirs éclataient au contact de l’huile, libérant leur nectar qui imprégnait alors la pâte, promettaient un festival de gourmandise, je les dévorais des yeux avant même de les croquer.

Plus tard dans la saison, mon père surveillait pommes et poires, afin de vérifier leur degré de maturation. Et dès que les pépins étaient noirs, il chargeait dans la voiture de grands sacs de jute ainsi que de grands paniers d’osier et nous partions récolter les fruits que nous mangerions durant tout l’hiver. Au retour, il entreposait les trésors dans le garage, à l’abri de la lumière et du gel. Flottaient alors, pour quelques mois, de délicieuses fragrances sucrées où la pomme se mêlait à la poire et au coing pour titiller nos narines gourmandes.

À la mort de ma grand-mère, le verger fut mis en vente afin que chaque héritier touche sa part. Dès lors, c’est un part de mon enfance que l’on enterra. Les arbres furent coupés par les nouveaux propriétaires qui y construisirent une maison. Encore aujourd’hui, j’ai toujours un pincement au cœur quand je passe devant, mais dans ma tête, je vois toujours défiler les silhouettes du passé, qui poussant une charrette à foin, qui ramassant une pomme tombée…

Photo 1 : date de 1974. J’avais alors 8 ans. On y voit la clôture séparant la propriété de la filature.
Photo 2 : les lieux aujourd’hui. La maison rose à gauche était la maison de ma grand-mère, celle derrière est sur le terrain où il y avait le verger. Source : google map.

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Tu es à moi !


En décembre dernier, j’ai participé au Prix de la Nouvelle Érotique 2022 organisé par Les Avocats du Diable. L’enjeu : écrire une nouvelle érotique entre 0 h et 8 h du matin en respectant quelques contraintes.

La short-liste des sélectionnés a été rendue publique ce jour, mon texte n’en fait pas partie. Il faut dire qu’il restait pas mal de fautes et imperfection, mes yeux m’ayant lâché en fin de nuit. C’est pourquoi je peux vous la proposer en lecture dès aujourd’hui. La voici. Attention, c’est relativement trash 🙂

Déjà lorsqu’elle était enfant, l’entourage d’Élisa disait d’elle qu’elle était jolie, drôle, effrontée, mais il était une qualité qu’il ne lui attribua jamais : la sagesse. Pour cette dernière, Élisa avait dû passer à côté le jour de la distribution ! Cela ne s’était pas arrangé avec les années. L’ingénue espiègle devint une jeune bimbo aguicheuse à souhait, testant sa féminité naissante sur tout ce qui produisait de la testostérone, n’hésitant pas à repousser sans cesse ses limites et à faire franchir les leurs à ses partenaires. Beaucoup de ses ex-amants avaient fui, affolés par cette fille à qui rien ne semblait faire peur.

Elle n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’elle décida que le sexe sans piment l’ennuyait à l’excès. De la folie, de l’adrénaline, voilà ce qu’elle recherchait. Aussi, c’est sans aucun remords qu’elle se lança en quête d’une relation sado-maso, par curiosité bien sûr, mais surtout par défi. Tant qu’à braver les conventions, autant y aller à fond, s’était-elle dit alors. Elle était issue d’un milieu bourgeois catho au sein duquel le sexe n’était pas ce que l’on peut appeler « libre », loin s’en fallait. Attendre le mariage en protégeant « sa fleur », voilà ce que l’on désirait qu’elle fît. Naturellement, elle opta pour le contraire ! Et quand elle se lançait dans quelque chose, c’était toujours à corps perdu. Foncer et penser ensuite, tel était son leitmotiv. Après quelques expériences décevantes à ses yeux, elle l’avait enfin rencontré ! Celui qui serait le maître de ses sens et de ses plaisirs. Du moins, quand elle l’aurait formé à cela, car pour le coup, cet homme était aussi néophyte qu’elle en matière de domination et de soumission. L’union de ces deux inconsciences posa les bases d’une relation qui, hélas, comportait tous les ingrédients pour dégénérer..

Maître Christian – elle lui avait fait lire les fumeuses 50 Nuances de Grey – avait pour obsession de posséder Lizie intégralement, ce qui combla intellectuellement la jeune femme dans un premier temps. Dès avant leur première rencontre, il lui imposa ses tenues, ses fréquentations, lui promettant les pires sévices si elle ne lui obéissait pas au doigt et à l’œil. Or, s’il y avait bien une chose à ne pas faire avec elle, c’était celle-là ! C’est ainsi qu’elle se retrouva le jour J, couchée sur les genoux de son Maître, le cul à l’air. Le zèle qu’il mit à la claquer lui laissa le postérieur cramoisi et brûlant, mais lorsqu’elle se releva, elle n’affichait pas la mine contrite qu’il attendait. Des étoiles plein les yeux, Lizie le fixait droit dans les yeux avec une moue narquoise, du genre qui dit « C’est tout ? ».

– Ah ! Tu en veux encore garce ? Eh bien je vais t’apprendre l’humilité.

Se saisissant d’une cravache flambant neuve acquise chez Décathlon l’après-midi même, Christian lui cingla le haut des cuisses. Accusant le coup, Lizie hoqueta.

– Mais…

– Il n’y pas de mais ! Et qui t’as autorisé à parler ? Silence, femme !

Enivré du pouvoir qu’il ressentait, il continua sur sa lancée n’épargnant rien. Sa peau se couvrit de zébrures d’un rouge foncé révélateur de la force qu’il utilisait. Cinq, dix, il ne savait plus combien de coups de cravache il lui avait infligés, mais elle avait perdu de sa superbe et reniflait en geignant.

– Alors, qui est le Maître ?

– Toi !

– Pardon ? Aurais-je mal entendu ?

– Vous Monsieur.

Un sourire de satisfaction s’afficha sur le visage de Christian.

– J’aime mieux ça. Viens ici que je vois l’effet du traitement.

Une brève inspection de l’entrecuisse de Lizie lui permit de constater qu’elle n’y avait pas été insensible : elle était trempée. Alors que son doigt passait entre les lèvres luisantes, il remonta au clitoris érigé, déclenchant des gémissements suggestifs qui se transformèrent en un cri de douleur quand il le pinça sèchement entre deux doigts.

– T’ai-je autorisée à prendre du plaisir ? Réponds!

– Heu… Non, Monsieur.

– Alors je ne veux pas t’entendre, est-ce compris ? ajouta-t-il, tout en recommençant sa masturbation infernale.

Lizie ne savait plus comment contenir les vagues qui l’envahissaient l’une après l’autre. Se taire, ne rien montrer, tandis qu’une déferlante lui ruinait les entrailles. Des larmes de frustration douloureuse perlaient à ses paupières.

– Pitié, autorisez-moi à jouir Monsieur, je n’en peux plus !

– Tu n’en peux plus ? Très bien. Alors j’arrête.

Cessant ses caresses, il s’installa dans le canapé, alluma une cigarette et lui intima l’ordre d’aller s’agenouiller dos au mur, juste en face de lui, cuisses écartées.

– Ah, elle est belle ma catin, ma salope… Non, mais regarde-toi ! Ta mouille coule à flots, tu es vraiment une traînée ! T’aimes ça hein, qu’on te fasse mal. Tu en redemandes ! Tu sais que c’est bientôt Noël. Et qu’est-ce qu’on fait à Noël hein ? On fourre la dinde ! Tu veux que je te fourre, salope ?

– S’il vous plaît Monsieur.

– Il manque quelque chose.

– Heu…

– Je t’ai pourtant donné un indice bordel !

– Monsieur, votre dinde désire être fourrée…

Défaisant sa ceinture, Christian ouvrit sa braguette et libéra un chibre bien bandé.

– Avant de fourrer la dinde, il faut la gaver. Approche, à quatre pattes. Voilà, comme ça c’est bien. Approche que je t’enfile ta sonde de gavage.

Alors que Lizie était devant lui, il lui empoigna les cheveux et la tira sèchement jusqu’au sexe érigé qu’il propulsa avec violence dans sa bouche, la faisant hoqueter.

– Vas-y, pompe ma salope ! Mieux que ça, salive comme la chienne affamée que tu es. Oui, plus fort !

À grands coups de reins, il lui baisa la bouche sans ménagement uniquement centré sur son plaisir à lui, jusqu’à ce qu’un flot de foutre épais viennent lui tapisser les amygdales. Lizie, une fois libérée de la poigne masculine, releva la tête. Une coulée blanche dégoulinait à la commissure de ses lèvres. Le ventre en feu, elle leva des yeux éperdus vers l’homme, l’implorant de recevoir ce qu’elle estimait être son dû.

– Regarde ce que tu as fait ? Comment veux-tu que je te satisfasse maintenant ?

– Mais, c’est vous qui…

– Silence ! Tu es la soumise, tu te tais. Et va te nettoyer, tu es dégoûtante ! Non ! Pas debout. Une chienne, ça marche à quatre pattes, je ne le répéterai pas.

Elle n’avait jamais envisagé que les choses puissent tourner ainsi. Dans la salle de bains, Lizie pleurait de frustration et de honte, le visage marqué par le rimmel dégoulinant. Qu’avait-elle raté pour que la soirée tourne ainsi ? Elle n’en avait aucune idée. Certes, cela lui plaisait au départ, mais Maître Christian prenait son rôle beaucoup trop au sérieux, elle ne l’avait pas prévu. Quelle idée avait-elle eu de se livrer à un homme qu’elle ne connaissait que via Meetic ! Elle ne savait même pas son nom, juste ce pseudo ridicule qu’il s’était inventé : Maître Christian ! Quelle blague.

L’eau fraîche sur son visage lui fit du bien et lui redonna un soupçon de dignité. Ah, il voulait de la dinde ? Elle allait lui montrer de quoi était capable cette volaille, car chaque dinde a son dindon. Cette pensée la fit sourire et c’est avec assurance qu’elle retourna dans le salon où le Maître dormait, vautré sur le sofa.

Fouillant dans le sac qu’il avait laissé ouvert dans un coin, elle y dénicha des menottes et une corde de mauvaise qualité encore emballée. Sans un bruit, elle s’approcha de lui et les lui passa sans qu’il ne bronche. Bénits-soient les verres de vin qu’il avait absorbés au bar avant que tout ne commence. Ah, tu veux jouer au con, alors on va être deux ! murmura-t-elle en ricanant. Sa bite était flaque et visqueuse contre sa cuisse ; il ne restait plus rien de la virilité flamboyante précédente.

Il se réveilla une heure plus tard. Hagard, il constata qu’il ne pouvait plus bouger.

– Mais… qu’est-ce que tu m’as fait ? hurla-t-il

– La dinde a préparé le rôti, gloussa Lizie.

Outre ses poignets menottés, Christian était désormais saucissonné serré, nu comme un vers, entièrement à la merci de la jeune femme. Elle le toisait avec dégoût.

– Tu t’es pris au jeu mon cochon. Mais ce n’était qu’un jeu et tu l’as oublié. Alors, puisque tu aimes humilier, je vais te rendre la monnaie de ta pièce ! À moi de jouer maintenant. Tu vas voir comme c’est excitant.

Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce fut, elle lui enfournât sa culotte dans la bouche pour le faire taire, puis apposât un morceau d’adhésif pour qu’il ne la recrache pas.

– Tu vas bander mon salaud ! C’est à moi de prendre mon pied.

Empaumant le sexe flapi, elle le branla sans ménagement tout en se moquant de son peu de vigueur.

– Eh bien, on dirait que tu manques de vigueur, se moqua-t-elle avant de l’emboucher pour une pipe sauvage qui ne tarda pas à produire son effet. Tu vois, quand tu veux !

Elle le chevaucha et se frotta aussitôt sur le chibre érigé, gémissant de plaisir et effectuant de petits mouvements de bassin. Elle effleurait le gland violacé, le frôlait de son clitoris, le suçait de ses lèvres intimes tout en se gardant bien d’aller plus loin.

– Ah, tu m’as frustrée ! À ton tour de dérouiller, c’est ça la parité. Tu la trouves comment ta dinde de Noël hein, millimaître ?

L’homme roulait des yeux fous et grognait, en panique totale. Son sexe menait une vie autonome, totalement déconnecté de son cerveau – d’aucunes diraient que c’est chose habituelle chez les hommes, mais ce serait de mauvaises langues. Il se sentait impuissant et violé, victime d’une situation qu’il avait largement contribué à créer. Qu’allait donc lui faire cette folle furieuse ? Il suait à grosses gouttes, le pathétique pantin.

– Dis donc, ça ne va pas tu faiblis. Aurais-tu peur ?


Son sexe avala le gland, lui infligeant de légères contractions pour ensuite s’arrêter. Lizie lui faisait subir un supplice de Tantale infernal qui le rendait cinglé. Elle griffa son torse glabre pour mieux asseoir sa domination, pinça les tétons érigés malgré eux, par pur réflexe… Il était sa chose et ne pouvait rien y changer. Alors elle se laissa aller et s’embrocha sur lui jusqu’à la garde dans un grand râle.

– Je te baise mon salaud ! Tu m’entends ? Je te baise comme je le ferais d’un sex-toy. Tu es mon objet sexuel.

La jouissance la foudroya comme un éclat de tonnerre, arc-boutant son corps saisi de spasmes. Elle se découvrit fontaine lorsqu’elle inonda l’homme d’un liquide translucide.

Il avait abandonné toute résistance depuis longtemps. Vaincu, il n’attendait qu’une seule chose : que toute cette folie finisse pour pouvoir fuir loin de tout cela. Avec effroi, il constata qu’elle n’était pas disposée à le libérer. Un frisson d’appréhension parcourut son échine lorsqu’il croisa le regard empreint de détermination et de sauvagerie de la jeune femme.

– Tu sais que tu n’es pas mal comme jouet finalement ? Je crois que je vais m’amuser encore un peu… Tu en dis quoi ? Quoi ? Je ne te comprends pas, articule ! dit-elle en ricanant.

Elle était folle, totalement folle, il en eut la certitude. Qui viendrait à son secours ? Il n’avait dit à personne où il était ni avec qui. Sa bouche était sèche et son bâillon gênait sa respiration, mais elle semblait ne pas en avoir cure.

Déterminée, Lizie utilisa toutes ses forces pour le retourner malgré ses contorsions. Crachant sur ses doigts, elle les passa dans la raie culière de l’homme, insistant sur la rose sombre de son anus. Un doigt puis deux vinrent le dilater, sans douceur aucune, le faisant se cabrer dans ses liens.

– Oh, ne fais pas ta mijaurée ! Je suis sûre que t’aurais voulu m’enculer à sec. Je me trompe ? Qui ne dit mot consent. Tu sens, j’en suis à trois doigts là… Ton cul est ouvert comme une bouche de métro ! C’est qui la salope qui va se prendre une bite dans le cul hein ? C’est le millimaître !


Les doigts le fouissaient de plus en plus loin, de plus en plus vite. Lizie abandonna sa proie quelques instants, puis revint avec un gode de bonne taille qu’elle mit sous les yeux horrifiés de l’homme.

– C’est dommage que tu sois bâillonné, je te l’aurais bien fait sucer. Je vais être obligé de le lubrifier sur moi.

Elle s’installa devant lui et se masturba avec l’olisbos, le glissant sur ses nymphes détrempées, l’engouffrant au plus profond d’elle-même en gémissant de plaisir.

– Là, c’est suffisant. Le moment est venu de te faire découvrir le sexe anal, dit-elle en approchant le gland de latex du cul de son prisonnier. Ne t’inquiète pas, je vais le faire délicatement, aussi délicatement que tu t’es occupé de moi tout à l’heure.


L’anus résistant à l’intrusion, elle reprit son jeu de doigts, crachant sur la corolle récalcitrante pour mieux l’ouvrir. Un cri assourdi retentit lorsque, enfin, le chibre factice franchit la barrière du sphincter. L’homme se démenait de plus belle, ruant comme un cheval fou, en vain. Inexorablement, le sex-toy se frayait un chemin dans ses entrailles béantes, déclenchant un torrent de feu sur son passage. Tout en maniant l’objet, Lizie se branlait consciencieusement, excitée au plus haut point par cette sodomie sauvage qui semblait ne pas vouloir prendre fin. Le cul en feu et l’amour propre en berne, l’homme éjacula malgré lui, mécaniquement et dans la honte la plus totale. Lizie était ailleurs, perdue dans un plaisir abyssal dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence.

Elle émergea longtemps plus tard . Sa victime était là où elle l’avait laissée, respirant très faiblement, la peau cyanosée. Une vague de dégoût lui souleva le cœur lorsqu’elle regarda celui dont elle avait imaginé qu’il pourrait être son maître. Tel est pris qui croyait prendre pensa-t-elle. Elle ne savait plus ce qu’il s’était passé après qu’elle lui ait violé le cul, mais il gisait sur le dos, les paupières closes et la bite en berne.

– Tu voulais que je t’appartienne totalement ? Mais finalement, c’est l’inverse qui va se produire !

Elle quitta la pièce pour revenir quelques minutes après, un couteau à la main. Elle s’approcha de l’homme inconscient, empoigna son sexe et recommença à le branler doucement. Lorsque, dans un mouvement réflexe, il reprit un peu de vigueur, la lame le trancha d’un coup sec, juste au-dessous des bourses, libérant un flot rouge et épais qui s’étala en flaque sous le corps. Fascinée, Lizie regarda s’écouler la vie, serrant entre ses doigts crispés le sanglant bâton.

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Dans les Affiches de la Hte Saône


Encore un article pour promotionner Qui veut la peau de Parsifal, dans Les Affiches de la Hte Saône de ce jour.

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Est Républicain « Qui veut la peau… »


L’édition de la Haute-Saône de L’Est Républicain me consacre un article dans son numéro de ce jour.

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[Radio] Qui veut la peau… Fréquence Amitié Vesoul


Jeudi 27 janvier, j’ai eu le privilège d’être invitée à présenter mon nouveau roman Qui veut la peau de Parsifal ? sur les ondes de Fréquence Amitié Vesoul. C’était ma 6ᵉ intervention sur cette radio, avec le sympathique Stéphane Ethève (lequel m’a confié avoir adoré ce bouquin et son humour).

Si vous souhaitez écouter, le podcast est disponible en ligne depuis hier. Pour ce faire, il vous suffit de cliquer l’image ci-dessous et de vous laisser embarquer durant une demi-heure dans l’univers du roman, mais pas que.

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Vient de paraître – Qui veut la peau de Parsifal ?


Disponible en e-book et broché depuis le 11 janvier.

4ᵉ de couverture :

Après que Parsifal soit rentré blessé, sa sœur Nikita, n’écoutant que son courage, se lance dans une enquête afin de démasquer l’auteur de cette agression.

Mais Nikita Volfoni et ses enquêteurs de la Brigade Régionale de Police Animalière ne sont pas au bout de leurs surprises et feront des rencontres inattendues. Seule leur importe la quête de la vérité, quoi qu’il en coûte !

Et s’il fallait se méfier des évidences ?

Disponible en février 2022, e-book 5 € – broché 13 €. Précommandes possibles dès maintenant par mail via le formulaire de contact pour des exemplaires dédicacés (port en sus).

Service de presse à destination des blogueurs(euses) en PDF uniquement, sur simple demande.

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Un polar animalier déjanté ?


Je n’en ai pas encore parlé ici, mais la mésaventure de Parsifal m’a poussée à me lancer dans l’écriture d’un « polar » animalier complètement loufoque.

On peut y suivre l’enquête menée par la commandante de la Brigade Régionale de la Police Animalière (BRPA) Nikita Volfoni et ses enquêteurs (chats, chiens, oiseaux et autres bêtes), sur la trace d’un possible chassasin ayant voulu occire Parsifal.

Le 13ème chapitre est déjà écrit, soit environ la moitié du volume. Il sera sans doute disponible avant les fêtes, si tout va bien et que l’inspiration reste fidèle. Son prix devrait être équivalent à celui des deux premiers volumes félins, soit 14 €.

Voici un court extrait :

C’matin au réveil, une chose s’imposa à mouâ : il fallait se rendre à l’évidence, notre enquête devrait s’faire à l’ancienne, sans les moyens techniques et scientifiques dont la police judiciaire bénéficiait. Notre SRPA ne f’rait pas une saison des Experts Plancher-Bas – oui je sais, ça fait moins rêver qu’Miami mais c’est là qu’j’vis. On avait des chiens, et chacun sait qu’en matière d’police, ils pouvaientt avoir leur utilité n’est-ce pas ? J’dus r’connaître qu’c’est peut-être là leur seule qualité à ces peutes b…, heu… à ces animaux sympathiques – il ne s’ra pas dit que j’fais pas d’effortq pour le bien-vivre ensemble hein ! Je décidai donc, en parfait accord avec mouâ-même, d’nommer nos deux agents canins capitaines. Ils étaient contents quand j’leur annonçai, vous pouvez pas savoir. Mais ça râla dans les rangs parc’que les zautres s’sentaient dévalorisés. Faites vos preuves, j’leur ai dit, et après on en r’causera. La Michèle, toute chtiote qu’elle fut, elle s’voyait déjà en haut d’l’affiche, mais nada… Tout juste bonne à être cadette d’la république animalière et encore ! Pis si elle était pas contente, elle n’avait qu’à traverser la route elle trouverait bien un autre boulot ! Les plus anciens seraient tous lieutenants pissétout. C’était mouâ l’chef de groupe après tout.

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Qu’elle a bruni, ma vallée !


Quelle est belle ma vallée ! Et pourtant, au pied des Vosges Saônoises, la peste brune s’est répandue à grande vitesse au fil des ans et de sa désindustrialisation. Idem au niveau du canton (dont le chef-lieu, Champagney, est pourtant fier de ses ancêtres qui, au travers d’un cahier de doléances, ont demandé solennellement l’abolition de l’esclavage en 1789). Le vote extrême atteint plus de 60 % dans cette verte contrée.

Au niveau national, voir un Rassemblement National à quasiment 15 % et un Zéro qualifié de 17 % alors qu’il n’est même pas encore candidat déclaré est plus qu’inquiétant. Pour ce que j’entends autour de moi depuis trop d’années, on ne peut plus parler de vote protestataire. Nombreux sont ceux qui votent brun par haine des étrangers, qu’ils soient bougnoules, roms, noirs… ou même simplement bien français, mais pédés (s’ils cumulent, c’est encore pire !), ou encore femmes revendiquant leurs droits à l’égalité. On paie aujourd’hui le prix de trop d’années durant lesquelles nos dirigeants ont passé leur temps à diviser les Français, à attiser les haines et les peurs. Bref, à faire activement la campagne électorale de l’extrême-droite.

Mais que serait la France, quel serait son rayonnement dans le monde, s’il n’y avait eu les Leonardo Da Vinci (italien), Marie et Catherine de Médicis (italiennes), Marie Curie (polonaise), Émile Zola (d’origine italienne), Alexandre Dumas (descendant d’une esclave noire de St Domingue), Pablo Picasso (espagnol), Jean-Jacques Goldmann (issu de parents juifs allemands et polonais)… Dois-je continuer ? La liste pourrait être longue !

Mon patronyme est bien français. Celui de ma mère l’était aussi. Et pourtant… Ma généalogie m’a appris que j’avais des ancêtres flamands et autrichiens (eh oui, pour le nazillon local qui souhaitait voir attribuer le nom de mon grand-père à un square, l’aïeul n’était aussi français de souche qu’il voulait le croire, c’est ballot !). J’ai eu, de plus, l’outrecuidance d’épouser un descendant d’immigré italien… Selon les critères actuels de beaucoup, je suis donc une Française d’origine incontrôlable, qui plus est pornographe littéraire ! Mais, n’en déplaise aux fachos de tout poil, J’EN SUIS FIÈRE !

Parce que le brassage culturel est une richesse immense.
Parce que revendiquer la pureté des origines a une odeur décidément trop putride, malgré le temps qui passe.
Parce que le ventre duquel est sortie la bête immonde n’a jamais été aussi fécond qu’aujourd’hui.

Je ne me tairai pas, même s’il doit m’en coûter un jour. Le prix de la lâcheté serait beaucoup plus lourd à porter.

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42 ans que le grand Jacques nous quittait


Samedi 9 octobre, cela a fait 42 ans que Jacques Brel nous faussait compagnie, emporté par le cancer contre lequel il luttait depuis de nombreuses années. Ce jour-là, j’étais en salon du livre à Vesoul. Cette préfecture de la Haute-Saône passée à la postérité grâce au plus français des chanteurs belges.

Jacques Brel, en 1978, je ne le connaissais pas plus que cela. J’avais alors douze ans et outre « Les remparts de Varsovie » — chanson phare de son ultime album –, ne connaissais de lui que les quelques chansons que l’on entendait régulièrement en radio. C’est-à-dire la portion congrue. C’était vieillot à mes yeux de gamine, en plus il y avait de l’accordéon !

C’est à l’âge adulte que j’ai découvert l’ampleur de l’œuvre ainsi que la bête de scène. Une carrière scénique extrêmement courte, mais qui a marqué profondément ceux qui ont pu le voir. Un homme qui donnait tout ce qu’il avait et plus encore, à s’en rendre malade. Des chansons qui sont pour chacune d’entre-elles, autant de petits films.

Et surtout, une précision de mots choisis, tels des joyaux, pour former des phrases à la beauté enchanteresse. Des créations linguistiques qui marquent encore aujourd’hui, on n’imagine pas Bruxelles faire autre chose que brusseler, ni Les bigotes approchant la mort faire autre chose que cimetèrer.

Certains n’aiment pas, dans des textes littéraires, les descriptions longues et ennuyeuses. Or, lorsque l’on écoute Le plat pays — longue et poétique description de la Belgique –, on visualise parfaitement, et on en redemande. On se sent Belge en écoutant les mots de Brel.

Enfin, il y a le paradoxe de l’homme. Il était misogyne et ne s’en cachait guère. En même temps, c’était relativement dans l’ère du temps. Pourtant, il a écrit beaucoup de textes qui resteront comme étant les plus belles chansons d’amour de la langue française. Sa misogynie assumée n’était-elle qu’une façade destinée à le protéger d’une trop grande sensibilité ? Sans doute, et ce fut aussi le cas d’autres artistes.

Se sachant malade, c’est aux Marquises qu’il se réfugia. Ces terres lointaines aux flancs battus par les vagues océanes l’ont accueilli en toute modestie, comme elles avaient accueilli avant lui Gaughin. Il mit sa fortune au service des habitants, leur faisant découvrir le cinéma, n’hésitant pas à jouer les taxis aériens pour véhiculer l’une ou l’un d’une île à une autre. Personne, là-bas, ne le traitait en star (ce qu’il avait fui) mais en homme, en égal.

Si la maladie ne l’avait pas emporté à seulement 49 ans, je pense qu’il nous aurait encore surpris. Peut-être par le cinéma ou tout autre art. Sa maîtrise de la plume aurait pu faire de lui un romancier extraordinaire. Restent aujourd’hui ses chansons, véritables monuments intemporels, qui touchent au cœur même les plus endurcis, ce qui aurait ravi celui qui aspirait plus à être auteur que chanteur.

Reposez en paix Monsieur Brel, bercé par les alizées pour l’éternité. Et merci de nous avoir laissé autant de trésors dont nous prenons grand soin.

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[Parodie] Sarkozy aussi


C’est à la mairie de Neuilly
Qu’Jacques a rencontré Sarkozy
Cécilia le prit pour mari
Et qui officiait : Sarkozy
Il trouva vite une occasion
Et la lui ravit sans question

Il faisait un temps de merde
On pensait vivre loin d’la gerbe
Sarkozy aussi
Il pensait l’RPR bougonne
Ses élus sont sans vergogne
Sarkozy aussi
Comme l’grand Jacques avant lui
Avait pris ce grand parti
Sarkozy aussi
L’élection était toute proche
On s’est dit « c’est dans la poche »
Sarkozy aussi

Afin d’séduire l’électeur
Il lui promit un coup d’karcher
Comme il était con et crédule
Sarko s’est dit « ouais, je l’encule »
Pendant qu’il votait en bon mouton
Il la lui mit bien dans le fion

On lui proposa les finances
Un post qui remplit la panse
Sarkozy aussi
Puis l’ministère d’intérieur
De quoi nourrir les rancœurs
Sarkozy aussi
Il remplit ses p’tits carnets
Ses dents rayaient le parquet
Sarkozy aussi
Puis l’Élysée le tenta
Y ’voyait d’jà en chef d’État
Sarkozy aussi

Le pouvoir lui tournant la tête
Il murmurait « on les aura 
Les bronzés, les racailles, z’y va »
Dans une prison tout près de là
Depuis l’ministère d’llntérieur
Il rechercha des donateurs

Mamie Liliane était prête
Elle était pleine de pépettes
Sarkozy aussi
Il prit les env’loppes bien vite
Mais manque de pot l’info fuite
Sarkozy aussi


La justice s’y intéresse
À Sarkozy, aussi
Y avait une place à la Santé
Mais il était protégé
Sarkozy aussi
Et l’bracelet ceignit son pied
Pas Rollex mais pénitencier
Sarkozy aussi

Depuis Carla dit « chouette mon Raymond
Ne dormira pas en prison »…

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Une bonne nouvelle


J’ai un peu délaissé ce blog depuis quelque temps et m’en excuse. Des soucis de santé m’ont empêchée de rester assise au clavier durant plus d’un mois et demi, et si cela va mieux, ce n’est pas encore non plus Byzance. Le peu de possibilité qu’il me restait était réservée à mon travail de presse locale et à un nouveau projet que je vais vous dévoiler.

Fin août, j’ai été contactée via le formulaire de contact de ce blog, afin de me proposer de collaborer à un magazine international en ligne dédié à la culture. Après quelques échanges, j’ai pris la décision de me lancer, sachant que j’avais toute liberté de traiter les sujets qui m’intéressaient. J’ai donc transmis, le week-end dernier, les quatre premiers articles. Ceux-ci paraîtront à raison d’un par mois et toujours à date fixe, à compter du mois d’octobre.

Puisque j’avais le choix des sujets, j’ai opté pour ce qui me touche particulièrement, c’est-à-dire tout ce qui tourne autour des droits des femmes, l’art en général, et pourquoi pas plus tard, la littérature.

Aussi, je vous invite à surveiller attentivement les parutions en ligne, et à découvrir le contenu de grande qualité de ce site. Une corde de plus à mon arc et une visibilité supplémentaire pour moi. Finalement, que du bon 🙂

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Ma jeunesse


De mes 17 premières années je garde peu de bons souvenirs. Élevée quasi en fille unique – ma sœur ayant 14 ans de plus que moi – j’ai eu une enfance solitaire avec des parents ouvriers qui travaillaient, laissée à la garde d’une voisine puis de ma grand-mère. Une amie quelque peu plus âgée que moi m’initiait aux bêtises, plus proche de moi à l’époque que ma sœur et avec qui j’ai gardé des liens forts encore aujourd’hui, malgré la distance qui nous sépare. Ma sœur de cœur en quelque sorte.

Dans mon quartier, nous n’étions que trois enfants à peu près du même âge et j’étais la seule fille. J’étais une enfant introvertie, timide et souvent, lorsque j’osais m’exprimer, on se moquait allègrement. Mes cheveux taillés au plus court n’étaient pas non plus faits pour que je m’affirme, mais étaient pratiques pour ma mère. Il n’était pas rare, lorsque j’étais en pantalon, que l’on me prenne pour un garçon.

Le primaire s’est traîné long comme un jour sans pain, j’étais une élève moyenne, ni totalement cancre, ni bonne élève. Un physique quelconque, une élève quelconque. Je n’osais pas, tout simplement. Mon institutrice disait souvent : « le jour où elle voudra, elle réussira. ». Dans les matières où je me débrouillais bien, on me disait qu’elles n’avaient guère d’importance, à mon grand désespoir. De ces années-là, je garde quelques souvenirs de belles amitiés – perdues de vue ensuite –, des odeurs de cire d’abeille, de bois et d’encre, de châtaignes que l’on ramassait à l’automne, sur le chemin de l’école. Et de la cruauté de certains condisciples qui restent prégnantes malgré les décennies passées.

Arrivèrent ensuite le collège et l’adolescence. Des années cauchemardesques pour moi qui n’assumais pas le changement de mon corps et encore moins ses effets secondaires terribles que sont l’acné, les cheveux gras et autres joyeusetés. Ajoutons à cela l’appareil dentaire pour parfaire le tableau et nous y serons ! Le collège n’est pas fait pour épanouir les enfants, plus pour les casser et les faire entrer dans un moule qu’ils n’ont pas choisis. J’y ai rencontré des professeurs formidables dont je me souviens encore des noms, mais aussi et surtout des professeurs au mieux indifférents, au pire totalement cassants. Il a fallu attendre quasiment la 3e pour qu’enfin je commence à sortir de ma réserve. Là se sont nouées les premières amitiés « à la vie à la mort », mais n’ont pas survécu aux trahisons amoureuses qui ont suivies,

Je n’aimais rien chez moi, à part mes yeux. Même ma voix grave me complexait. En chorale au collège, j’étais la seule fille à chanter avec les garçons, en 3e voix quand mes copines taquinaient les aigus. Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que c’était un atout, mais en attendant, que de souffrance inutile…

Ce n’est qu’une fois au lycée que j’ai commencé à m’émanciper, j’avais alors 17 ans… Je devins alors bonne élève, contre toute attente. Mais on n’est pas sérieux quand on a 17 ans, c’est bien connu. Avec ma bande de copines, nous squattions les troquets, sifflant les ballons de blanc à la chaîne – parce que moins chers que les cafés. La griserie me donnait de l’assurance, que c’était bête ! Les premières amours aussi, pas toujours très avisées. Heureusement pour moi, ça n’a duré que deux ans, le temps de passer de l’enseignement professionnel au retour au bercail de l’enseignement général pour un bac technologique.

Les amitiés qui se sont nouées à ce moment-là sont restées solides même si l’on ne se voit pas souvent, chacune sachant qu’en cas de coup dur, l’autre sera là. On se revoit, plus de trente ans plus tard avec beaucoup de plaisir. Quelque deux ans après, je basculais dans l’enfer d’une vie sur laquelle je me suis largement épanchée. C’est vraiment à trente ans que j’ai commencé à me construire en tant que femme, à donner la priorité à cela contre vents et marées.

Pourquoi cette introspection ? Parce que le temps passe, que dans quelque jours j’aurai 55 ans. L’âge où l’on fait le bilan de sa vie avant de basculer dans le dernier acte. Si je reste nostalgique de certains moments ou impressions, globalement je ne voudrais revivre pour rien au monde ces 17 premières années, ou alors juste pour profiter plus de mon père. Je n’avais jamais imaginé, à l’époque, que je le perdrais une dizaine d’années plus tard. On pense avoir le temps puis un jour on se rend compte que l’on arrive au crépuscule de sa vie sans avoir rien vu passer.

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Aurions-nous atteint un point de non retour ?


Ce pays semble basculer de plus en plus du côté obscure de la force. Alors que Zemmour se prépare à l’élection présidentielle après des années de haine télévisuelle chaque soir en prime time sur C8, cette même chaîne diffusait ce soir un chef-d’œuvre du 7ème art anti IVG, financé par des évangélistes américains de la pire espèce, tout cela avec la bénédiction du patron de la chaîne et protecteur du gnome haineux, je parle de Bolloré.

Et ce hier soir, à 20 h, sans ciller d’un sourcil, sans empathie aucune, notre guide suprême Jupiter 1er a annoncé sans aucune honte  » Nous devons nous protéger contre les flux migratoires “. Spécifiant qu’il parlait de l’immigration clandestine… Bah oui, évidemment… Sérieusement, vous connaissez beaucoup de régimes barbares délivrant des visas à ceux qu’ils veulent massacrer ?

Nul doute que dans ce pays ranci par une idéologie haineuse, cela percutera chez beaucoup. Alors que s’amorce une catastrophe humanitaire majeure en Afghanistan, oserons-nous laisser crever les réfugiés (j’ai bien dit réfugiés et pas migrants) au risque de perdre le peu d’humanité dont nous sommes encore dotés ? Par contre, nous n’aurons aucun état d’âme à envoyer nos footballeurs l’an prochain au Mondial qui se tiendra au Qatar, premier pays financeur du terrorisme islamiste, est-il utile de le rappeler. Ah oui, mais le Qatar à de l’argent ! Nos dirigeants se comportent comme des putes de luxe…

Ces réfugiés fuyant les guerres, les régimes dictatoriaux et inhumains doivent être accueillis, doivent être protégés. Ou alors nous renierions tous les accords signés par la France depuis des décennies. Nous ne serions pas plus respectables que ces dits régimes. Je terminerai par ce constat amer : à part une surenchère dans l’ignominie, que nous propose-t-on aujourd’hui ? La réponse est sans appel : RIEN !

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« Les Nouvelles Désirantes » à paraître


J’ai le plaisir de vous annoncer la parution, en septembre, d’un recueil de nouvelles érotiques intitulé « Les Nouvelles Désirantes ». Il s’agit d’une réédition de « Les Désirantes » (dont j’ai récupéré les droits) augmentée d’autres textes. C’est un joli bébé de 237 pages.

Comme mes livres paru l’an dernier, il s’agit d’une autoédition via KDP. Je n’ai pas encore le prix, mais la couverture est faite et le texte de la 4ème également. Les voici.

4e couverture

La libération et l’épanouissement des femmes au travers du prisme de la sexualité, voilà le thème de prédilection d’Isabelle Lorédan dans ses textes érotiques.

Des femmes modernes, avec leurs blessures, osent affronter leurs fantasmes les plus fous pour révéler leur personnalité. Chacune a sa façon, sans tous, elles sauront trouver ce qui les rendra heureuses.

Pour lecteurs avertis.

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Chatastrophes en chaîne


Bonjour c’est Nikita. Pfiouu, y’a longtemps qu’j’ai pas écrit mais franchement avec tout c’qui s’passe, j’peux plus m’taire.

J’vous zavais dit qu’le jeune déplumé il avait ach’té un engin d’la mort qui pue et fait un bruit qu’on dirait qu’il sort tout droit des zenfers… Ben v’la t’y pas qu’il s’est vautré avec… L’a voulu jouer à motard ninja, et hop… À plat ventre sur l’macadam il a fait. C’est pas un chat, l’est pas r’tombé sur ses pattes ! Bon, l’a rien d’cassé à part son engin qu’est parti dans un truc qu’il appelle « garage ». Tu m’étonnes qu’il est garé l’truc qui pue ! Au moins, l’est pas garé dans MA grange, c’est d’jà ça. Y s’fait du souci car il sait pas s’il pourra être réparé. J’espère quand même pour lui parc’qu’il l’a pas d’puis si tant d’temps et qu’ça s’rait ballot.

Sinon, comme si une calamité n’était pas suffisante, c’est l’temps qui déraille complètement. En cette saison, l’Breton et mouâ on devrait pouvoir s’ébattre tranquillement au soleil, s’dorer la couenne, profiter de l’herbe tendre et sèche… Mais que j’t’en fiche ! Y’a rien qui va c’t’année… D’la pluie, un bruit d’Enfer qu’on dirait qu’tout va nous tomber d’ssus… Il a tonné c’matin, j’ai cru qu’ç’était la fin du monde. Hop, j’me suis rentrée en vitesse et ai couru m’cacher – dites le pas, j’ai une réputation à défendre. Si ça s’avait j’m’en r’mettrais pas ! C’est là qu’j’ai entendu Pôpa et Môman qui disaient qu’à Machin Bière (Kronembourg?), il avait si tant grêlé qu’les chasse-neige étaient r’ssortis pour dégager les rues. Le 29 juin… Les chasse-neige ! Ça vous cause ? Mouâ j’arrive pas à comprendre. J’ai vue les zimages, c’est une vraie chatastrophe j’vous dis. C’est bien simple, y s’rait tombé ça ici, j’aurais été ensevelie et on m’aurait jamais r’trouvée pissétout. On aurait mis une plaque « Ici a disparu Nikita, première écrivaine féline, disparue sous la grêle. On ne l’a jamais r’vue. » Du coup, avec ma fin tragique, mes livres se s’rait vendus comme des p’tits pains, ça aurait été la gloire ! elle dit Môman. Bon vous savez quoi ? Ben j’préfère qu’ma gloire elle attende un peu.

En tout cas pendant qu’y’avait l’déluge, mouâ j’attendais l’Breton, pour pouvoir monter dans l’Arche ! Bah oui, c’est qu’pour les couples c’machin-là, un peu comme la croisière s’amuse… Ben pas d’Breton à l’horizon, on savait pas où c’qu’il était l’bestiaux ! Ç’aurait été la fin du monde, l’espèce aurait été en danger… J’y ai passé un savon monstreux lorsqu’il est rentré, tout sec et pimpant, décontacté. Il avait dû s’mettre à l’abri. C’est fourbe comme tout c’t’engeance-là, mouâ j’vous l’dis ! Il comprenait même pas pourquoi j’m’étais zinquiétée. En plus, y s’est foutu d’mouâ. Sauver l’espèce ? T’es bête ou quoi, qu’il a dit en s’tordant d’rire. Où t’as vu qu’un chat chastré ça f’sait des p’tits ? J’étais vexée… J’savais pas qu’il était chastré mouâ, j’sais même pas c’que ça veut dire… Ça parlait pas d’ça dans l’histoire de Noé et d’son zoo flottant.

L’pire dans tout ça, c’est qu’toutes ces chatastrophes de c’matin, ben c’est d’la faute des deux pattes qui font n’importe quoi. Et que j’construis partout, et que j’mets du macadam partout, et que j’pollue, et patin couffin… À un moment, la nature elle en a marre et elle dit STOP ! J’ai vu c’soir aux zinfos qu’y a des coins où il pleut même plus du tout, c’est si tant sec qu’plus rien n’pousse et les zhumains z’ont si tant plus rien à manger qu’ils mangent du cuir. Comme dans l’si tant beau film d’Charlot où il suce les clous d’ses chaussures. Si si, j’vous jure qu’c’est vrai ! C’qu’y est ballot, c’est qu’ils montrent ça quand c’est l’heure d’manger chez nous. Môman elle a dit qu’c’est indécent. J’sais pas où elle veut descendre mais j’crois qu’elle a raison.

R’connaissez qu’ça valait l’coup que j’sorte d’mon silence hein, avec tout ça… Beaucoup d’émotions pour mon coeur de p’tit chat. J’en ai gros sur la patate mouâ j’vous l’dis. J’vais zessayé d’dormir et d’pas faire d’cauchemar, ça va être dur. J’frémis d’horreur rien qu’à l’idée qu’mon déplumé, il aurait pu être noyé avec sa moto. Waouh, vous vous rendez compte ? L’homme à la moto emporté par la houle, qui le traîne et l’entraîne… J’en piaffe !

Allez zou, j’suis partie ! À la prochaine.

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Dans la noirceur de son âme


Un poème inspiré par l’affaire Valérie Bacot. Puisse-t-elle enfin trouver la paix.

Il y a de la haine, du plaisir à faire souffrir,
À torturer, à avilir,
À traîner plus bas que terre
Tout ce qui l’entoure.

Point de salut possible
Face à un tel nuisible.
Seule la fuite, comme le coup de talon
Donné par le rescapé de la noyade,
Peut sauver d’une telle destruction.

Il jouit de sa haine tel Satan aux Enfers
En retire ce qui est le moteur de sa vie.
Ce dont il se délecte, ce qui le valorise

Changer est impossible pour un tel pervers
Torturer est sa substantifique moelle
Celle qui allume dans ses yeux des éclairs.

Prédateur sanguinaire que personne n’arrête
Son règne est sans pitié, maléfique petit maître.
Sa surpuissance cependant est son talon d’Achille,
Car perdant toute mesure, un beau jour il vacille.

De son socle il trébuche et soudain s’arrête
Éclaté en plein vol d’une balle dans la tête.

À vouloir tout détruire, se sentant invulnérable
Il est enfin stoppé, ce bourreau misérable.

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Au printemps


Ciel d’azur éclairé,
Soleil aux doux rayons chauffant délicieusement
La brise porte pollens et abeilles bourdonnantes
Vers les fleurs épanouies, aux parfums entêtants.


Le chant des oiseaux fait sonner nos oreilles,
Tandis que de la terre surgissent des hordes grouillantes
D’insectes reprenant vie, tout à leur empressements
D’accomplir mille travaux soudainement urgents.


C’est une renaissance chaque année,
La nature sort de sa torpeur hivernale pour livrer
Ses beautés, ses splendeurs à nos yeux émerveillés
Qui donc se lasserait d’un pareil spectacle
Les images se gravent en nos têtes réceptacles.

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[Parodie] Pour un cloud


Au lendemain de l’incendie qui a ravagé les datacenters d’OVHCloud à Strasbourg, cette parodie m’est venue spontanément à l’esprit… Je vous en fais donc profiter.

Pour un cloud avec toi
Je ferais n’importe quoi
Pour un cloud avec toi
Je serais prêt à tout
Pour un back-up avec tout
Pour un cloud avec toi

Pour un petit tour, un petit jour
Et mes datas
Pour un petit tour, au petit jour
Mais, ils n’y sont pas

Je pourrais tout quitter
Quitte à monter au bûcher
Pour un cloud avec toi
Je pourrais m’enflammer
Pour mes datas retrouvés
Pour un cloud avec toi

Pour un petit tour, un petit jour
Et mes datas
Pour un petit tour, au petit jour
Mais, ils n’y sont pas

Je ferais mes adieux
À tout ce qui monte aux cieux
Pour un cloud avec toi
Je ferais des folies
Pour retrouver tous mes sit(es)
Pour un cloud avec toi

Pour un petit tour, un petit jour
Et mes datas
Pour un petit tour, au petit jour
Mais, ils n’y sont pas

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La douleur des femmes


Il y a toujours une nostalgie des temps passés, et c’est encore plus marqué lorsqu’une crise touche une époque. Ainsi, on peut lire un peu partout que c’était mieux avant. À propos de photos anciennes, du début du XXè siècle, on peut lire que c’était plus beau (en oubliant les égouts qui circulaient dans les rues, la boue des rues…), que les personnages étaient très élégants (ils étaient soit endimanchés, soit appartenaient à des classes dites supérieures)…

J’aimerais revenir sur le sort qui était réservé aux femmes à ces époques prétendûment bien plus belles qu’aujourd’hui.

Ces femmes qui, dans les campagnes, travaillaient telles des bêtes de somme sans relâche. On m’a dit comment l’une des mes arrières-grands-mères rentrait des champs pour accoucher dans l’étable, suspendait le nourrisson emballé dans un sac de jute, puis retournait travailler sitôt ceci fait. La suspension de l’enfant n’était que pour le mettre hors de portée des rats.

Ces femmes qui, du jour de leur mariage à celui de leur mort, ne voyaient plus leurs pieds, avaient l’air de vieillardes dès 30 ans, abîmées par les grossesses incessantes et non désirées, le labeur et souvent, la maltraitance de leurs époux alcooliques.

Ces femmes, éternelles mineures qui n’avaient aucun choix, qui passaient d’un père tyrannique à un mari qui l’était tout autant, qui n’avaient même pas le droit d’hériter en leur nom (j’ai à la maison les documents de la succession de l’un de mes tri-aïeux qui n’avait que des filles, signé à la fin par les époux de celles-ci – sauf une qui a signé en son nom, parce qu’elle était divorcée et avait ainsi gagné son indépendance au prix de la mise au ban familiale.

Ces femmes, mises au ban de la société, parce qu’enceintes sans être mariées. Que ce soit des œuvres d’un séducteur indélicat niant toute paternité, d’un patron – ou du fils d’un patron, c’était très à la mode pour la domesticité – exerçant son droit de cuissage, ou tout simplement violées. Ces femmes qui n’avaient d’autre option qu’abandonner l’enfant à la naissance ou essayer de « le faire passer » avec les moyens du bord, souvent au prix de leur vie.

N’oublions jamais ce qu’ont dû supporter nos aïeules, parce que ce qui a aujourd’hui disparu peut revenir demain sans crier gare.

En vertu de tout ceci, vous m’excuserez mais je ne m’extasierai jamais à dire « C’était mieux avant » et si un jour je devais le faire, cela voudrait dire que nous sommes revenus un siècle en arrière. C’est pourquoi je m’évertue à défendre ce que nous avons, lutte pour ce que nous pourrions avoir de plus. Toujours… Inlassablement. Cesser de le faire serait déjà commencer de baisser les bras, au mépris de la douleur des femmes durant des siècles.

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[Parodie] La complainte de Fillon


Je viens de retrouver ce texte, que j’avais omis de publier ici à sa création, en plein #PénélopeGate. Je répare donc l’oubli.

Nous étions vingt ou trente
Élus dans une bande,Tous habillés d’costards
À la mode des, vous m’entendez,
Tous habillés d’costards
À la mode des truands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C’est d’avoir magouillé
Le contrat d’un, vous m’entendez,
C’est d’avoir magouillé
L’contrat d’un attaché.

J’entrai dans l’Assemblée,
Toute pleine d’attachés,
J’y trouvai Pénélope,
Et je signai, vous m’entendez,
J’y trouvai Pénélope,
Et signai son contrat.

J’entrai dedans Axa
Mon Dieu, qu’il était riche,
De promesses, de contrats
J’en chargeai trois, vous m’entendez,
De conf’ et de conseils
Et je chargeai l’oseille.

Je les portai pour prendre
Les clés d’François Hollande
J’y étais presqu’ parvenu
Numéro un, vous m’entendez,
J’y étais presque parvenu
Que l’on m’a dézingué.

Ces messieurs du Canard
Avec leur perfidie
Et leurs mots vérolés
M’eurent bientôt, vous m’entendez,
Et leurs mots vérolés
M’eurent bientôt démasqué.

Ils m’ont piqué à prendre,
Que c’est dur à entendre
À prendre et à voler
L’argent public, vous m’entendez,
À prendre et à vole
L’pognon de l’Assemblée.

Monté en conférence
Je regardai la France
Je fis ma contrition
A la façon, vous m’entendez,
Je fis ma contrition
À la façon d’un curé.

Mes électeurs d’hier
Allez dire à mes pairs
Que vous m’reverrez plus
J’ suis un élu, vous m’entendez,
Que vous m’reverrez plus
J’suis élu corrompu.

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Hiver


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Communication interactive


J’innove dans la communication web avec une image interactive qui va vous permettre d’avoir un coup d’œil synthétique sur ma bibliographie mais pas seulement. Chaque élément qui la compose est cliquable. Chaque couverture vous mènera vers un lien marchand où l’on peut acheter le livre, chaque bouton vous permettre d’envoyer un mail, de trouver ma page Facebook ou mon Twitter 🙂 Je vous laisse découvrir !

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[Parodie] Le Moribond version Trump


Je n’ai pas réécrit tout le texte, juste un passage de la fin de cette chanson de Jacques Brel.

Adieu l’Donald, je t’aimais pas bien
Adieu l’Donald, je t’aimais pas bien tu sais
J’rêvais d’ t’voir perdre aujourd’hui
Alors que lui es bien élu
Même si tu crois qu’t’es pas battu

Adieu l’Donald, tu vas partir
C’est dur de partir en c’moment je sais
Mais tu as trop de noir à l’âme
Et vu qu’en plus tu es violent
Je sais qu’tu vas perdre ta femme

Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse
Je veux qu’on s’amuse comme des fous
Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse
Quand c’est qu’on t’mettra au trou

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Fatiguée !


Y m’fatigue l’Persil Plat ! Franch’ment, y’a des jours où j’en peux plus à force qu’il m’saute d’ssus, qu’il m’court après, qu’il m’passe d’vant quand j’veux aller manger, j’en passe et des meilleures. Jamais il s’arrête l’bestiau ? Ben non… Et j’vous entends d’jà m’dire que je f’sais pareil avec Chanibal, c’est même pas vrai, ou alors pas si tant qu’lui. Et d’vinez quoi ? La nuit quand j’dors, j’rêve qu’il m’enquiquine, c’qu’y fait que j’me réveille d’jà fatiguée. Non mais j’vous jure que j’vais péter un câble avec tout ça mouâ.

Sinon, quoi d’neuf ? C’qui était prévisible est en train d’arriver, c’confitage qu’en n’est pas vraiment un n’a pas d’effet phénoménal. Ben tiens, c’est l’contraire qu’aurait été étonnant. Comment voulez-vous qu’ça marche puisqu’les gens travaillent (sauf s’ils sont artistes ou commerçants/artisans), les chtiots deux pattes vont à l’école… Si on prend l’exemple d’chez nous : ok, Pôpa et Môman ils sont confités. Mais l’jeune déplumé il bosse et au boulot il intervient chez les clients. Donc il peut ram’ner la bébête à la maison l’soir ! C’est pareil chez tout l’monde.

Mais les sinistres ont innové par rapport à c’printemps. Ils ont inventé les « produits interdits à la vente » durant l’confitage. Oui, oui, vous z’avez bien lu. Au printemps, c’qui était dans les magasins qu’avaient l’droit d’ouvrir était autorisé, maint’nant non. Ça a commencé avec les livres, puis l’habillement, pis après tout plein d’autres trucs que même eux ils savent plus si c’est autorisé ou pas. Heus’ment que j’mets pas d’chaussettes, parce que ça, c’est interdit. Idem pour les slips ! Faut les acheter dans un magasin d’habillement qui fait du « clic et collect » – ça aussi c’est nouveau : tu achètes en ligne ou par téléphone dans ta boutique, et tu vas récupérer sur place ou on te l’envoie par la Poste. Pffiou, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Bon, pour certains trucs, ça permet à des boutiques de continuer de travailler elle dit Môman. Pour les libraires, c’est chouette, mais franchement, pour acheter une paire d’chaussettes ou un slip… Combien vont dans un magasin spécialisé pour ça hein ?

Heureus’ment, ils ont pas mis les croquettes pour chat dans cette catégorie. Y’aurait plus manqué qu’ça ! C’est qu’j’en use des croquettes en c’moment. J’fais comme les Zaméricains… J’compte pour voir qui c’est qu’à gagné. Et quand j’ai fini, j’recompte pour vérifié que j’me suis pas trompée, qu’y’a pas d’croquettes illégales qui se soient glissées frauduleusement dans l’lot.

J’vais pas marcher sur les platebandes du moricaud en m’étalant sur l’élection zaméricaine, mais l’Trempe il fait peur. J’vous jure… Quand j’le vois éructer à la télé, j’vais m’cacher. S’il se calm’pas, ça va mal finir c’t’histoire-là, mouâ j’vous l’dis. Et pis c’est quoi c’t’histoire qu’il faudrait arrêter d’compter les bulletins hein ? Tout ça parce qu’ça va pas dans l’sens qu’il voudrait. Il sent v’nir l’vent du boulet, et ça lui plaît pas du tout pissétout. Il va pas rester accroché à la Maison Blanche comme l’huître à son rocher quand même ? R’marquez, au moins l’huître elle appelle ni à la haine, ni à la violence. On peut pas en dire autant d’lui.

Bon, j’vais profiter qu’mon zigoto de frangin m’fiche la paix pour dormir. J’tiens plus d’bout, ni même assise. À plus tout l’monde.

Nikita

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Non, ze ne suis pas un chat radicalisé !


Bonzour tout l’monde ! Oui c’est moi, c’est Parsifal. Y’a longtemps qu’on s’est pas parlé hein ? Alors dans ce nouveau récit alternatif avec ma folle de grande sœur (que z’adore hein, bisous Niki), nous nous sommes réparti les tâches.

Elle va s’occuper de tout c’qui est politique française, elle a dézà une vraie expertise en la matière. L’Cron et toute la clique, elle les a étudiés de près au printemps, ce n’sera donc qu’une formalité pour elle de r’prendre ses chroniques plus ou moins assassines.

Pour moi, c’est plus compliqué parc’que ze suis pas un spécialiste d’la politique. Z’ai zuste commencé d’écrire pour parler du racisme par rapport à mon pelaze et aux réticences d’la Dodue à m’accepter comme ze suis. Et ben ça lui a donné l’idée d’me confier c’qu’elle appelle la politique étranzère. Quézako, z’lui ai dit quand elle m’a annoncé ça. Sur l’coup, z’me suis dit qu’elle était tombée sur la tête. Alors elle m’a parlé des élections zaméricaines, du Trempe qu’est complètement zigvré et qui risque d’être réélu, des problèmes raciaux là-bas, avec les noirs… Et z’me suis rendu compte qu’elle avait raison. C’était vraiment un truc pour moi… On en était là d’la répartition quand y’a eu l’attentat où c’professeur a été sauvazement assassiné en pleine rue.

Y’a eu un déchaînement de haine envers les zens qui sont mulsulmans. Ze sais pas c’que c’est c’truc, y paraît qu’c’est une relizion. Nous autres félins, on n’a pas d’bazar comme ça, on s’contente d’vivre le mieux possible sans embêter l’monde et pis voilà tout. Bref, les ceusses qui sont musulmans sont pas à la fête d’puis c’t’attentat, et comme en plus ils sont souvent basanés, voire noirs… Tout c’qui est un peu foncé d’couleur est r’gardé d’travers. Moi z’aussi, parc’qu’ils savent pas ces imbéciles, qu’un chat n’a pas d’religion ! Si z’osais, z’dirais qu’y z’ont tous perdu la tête, mais y paraît qu’faut pas dire ça, c’est Nikita qui m’l’a dit. « Va pas dire ça malheureux, t’es fou ! » Mais moi z’trouve ça zuste, c’est à celui ou celle qui dira le truc le plus tordu à propos des gens d’couleur susceptibles d’être « pas catholiques ».

Franchement, catholique moi ça m’fait pas rêver. Ca m’fait penser à colique. Oldelaf – c’est pas un chat, c’est un chanteur – il dirait « et ça fait mal ! ». Tout ça pour dire qu’les deux pattes – et nous aussi, par extension – ils sont dans une belle merde.

Vous voyez qu’c’est pas la zoie dans les chaumières, mais comme si ça n’suffisait pas, ben les sinistres qui dirizent les deux pattes ils ont ré-enfermé tout l’monde ou presque pour un mois à cause d’la pandémie qu’ils ont dit. Sauf ceux qui travaillent et sont essentiels… Pôpa et Môman, ils doivent pas l’être car ils sont confités. Par contre, l’Zeune déplumé lui il va travailler. Pas de télétravail, faut qu’il crapahute au bureau et chez les clients. Les chtiots deux pattes ils vont tous à l’école aussi, y’a pas d’risques paraît-il… Moi z’veux bien, mais si on dit qu’le virus il est partout, on l’imazine mal faire demi-tour d’vant une pleine classe d’gamins. Si ? Vous y croyez vous ? Mouarfff.

C’est pas l’tout, mais y reste quatre zours avant les élections zaméricaines. Autant dire qu’les zeux sont d’zà faits. Bah z’ai vu des trucs à la télé sur le Trempe, c’est pas rézouissant du tout. Dézà, c’qui surprend, c’est qu’un type aussi glauque et tordu qu’lui ait pu être élu à la tête d’la première puissance du monde. L’type, il avait promis d’construire un mur au sud des ZUSA, pour empêcher les Mexicains d’venir en Amérique. Un grand mur qui lonzerait la frontière… Et ils ont tous applaudi à c’t’ânerie qui coûte en plus la peau du cul. Pis durant son mandat, ben y’a eu plein d’américains noirs qu’ont été tabassés un peu partout. C’était au point qu’les policiers zaméricains, quand ils s’ennuyaient, ils s’disaient « ah tiens, on va s’faire un p’tit noir, ça nous occupera ! ». Et hop, ils en choppaient un dans la rue et l’passaient à tabac. Comme ça, pour s’amuser ! C’est qu’tout ça, ça a déclenché des émeutes dans tout l’pays et franchement, si z’avait été à leur place à ces afro-américains, z’aurais fait pareil hein. La grande international des noirs, par delà les races… Humains, félins, même combat ! Je fais un rêve, qu’hommes et bêtes, de toute couleur, de toute religion, vivent en paix sur cette terre qui est la nôtre, que tous soient frères et se respectent… Appelez moi Parsi Luther King tiens…

C’est tout pour auzourd’hui, ze suis fatigué !

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CON.FI.TES, il a dit l’Cron


Ben voilà, c’qui était prévisible est tombé. Tout l’monde est recontifé pour un mois, sauf ceux qui n’y s’ront pas. Bah oui, on va pas quand même changer c’qui s’pratique d’puis qu’le virus est là, faut pas déconner non plus. Donc j’récapitule : les chtiots deux pattes à l’école, les grands au boulot. Par contre fermeture de tout plein d’magasins, d’services, et interdiction d’sortir pour autre chose. J’m’affole pas, l’achat d’croquettes reste d’la première nécessité, j’ai expliqué ça au moricaud, il croyait qu’on n’allait plus pouvoir manger jusqu’au 1er décembre. J’y ai expliqué aussi qu’nous, on était pas confités et qu’on n’avait pas b’soin d’laisser-passer pour sortir. Il est tellement naïf qu’c’en est désarmant. Faut dire que d’puis qu’on r’parle de terrorisme il a peur. C’est par rapport à sa couleur, il a peur qu’on l’prenne pour une chat radicalisé. Mais il vous expliquera c’la mieux qu’mouâ. Du coup, j’passe mon temps à l’rassurer c’couillon-là.

C’était prévisible tout ça, c’est pour ça qu’j’ai pas compris pourquoi ils ont laissé partir les deux pattes partir en vacances ! Certes, y’a des masques à museau et patin couffin, mais c’est pas une raison pour faire n’import’quoi non plus. Les hôpitaux s’remplissent à nouveau, mais faut dire aussi qu’pendant ces mois d’déconfitage, vous croyez qu’ils auraient mis plus moyens pour eux ? Pourtant, ils ont fait un «Ségur » de la santé… Ce Ségur là, c’est Les Malheurs de l’Hosto, aucune sagesse là-d’dans. À côté d’ça, on a continué d’liquider des postes et des lits dans les hôpitaux, comme s’il s’était rien passé. Circulez y’a rien à voir ! Ils ont même publié les décrets qui permettent d’licencier des soignants fonctionnaires d’État.

La grande chatastrophe de c’nouveau confitage, c’est pour les malades qu’ont pas l’COVID. Parc’que comme l’Plan Blanc est r’déclenché un peu partout, tout c’qui est pas COVID ne sera plus traité… Autrement dit y’a des deux pattes qui mourront parc’qu’ils s’ront pas soignés, mais pas du COVID, ouf ! Pis y’a tous ceux qui mourront pas, mais qui souffriront parc’qu’ils pourront pas avoir d’soins. J’vais m’renseigner pour savoir s’il y a aussi un plan blanc dans les cliniques vétérinaires, parc’qu’là, ce serait dramatique pour nous autres les zanimaux. Et j’me note de pas tomber malade dans les s’maines à v’nir – tout en veillant aussi sur la santé du chtiot frérot. J’sais pas comment j’vais pouvoir gérer tout ça, en plus d’écrire régulièrement mouâ. Rien qu’d’y penser, j’suis d’jà fatiguée !

J’pensais pas qu’ça s’rait autant d’responsabilités de d’venir grande sœur quand même. C’est qu’j’me fais du souci pour l’Breton. Il a pas l’air d’s’en douter l’bestiaux ! C’est pour ça qu’j’aimerais pouvoir me r’poser d’temps en temps, mais tu parles… Et que j’te saute dessus, et que j’te cours après, il n’arrête pas. Ah ? On m’dit dans l’oreillette que j’faisais pareil avec Chanibal… Franch’ment, j’m’en rappelle pas du tout. Ça doit être une légende rurale c’t’histoire et pissétout. Mouâ j’dis qu’il a qu’à jouer avec les pattes d’lapin qu’Pôpa lui ramène d’chez l’Gaby et pas embêter l’monde comme il fait.

En tout cas avec c’nouveau confitage, Môman va d’nouveau être coincée à la maison, vu qu’les établissements recevant du public vont fermer à dit l’Cron. Et comme les blibliothèques – ou un truc comme ça – en sont… À la maison ma reum ! L’a plus qu’à faire l’plein d’livres à lire pour s’occuper. Enfin, si elle arrive à r’lire parc’que d’puis l’premier confitage, sa capacité d’lecture a pris un sérieux coup d’mou. Parc’qu’elle va quand même pas croire qu’j’vais lui laisser l’ordi pour qu’elle s’amuse d’ssus, j’ai un livre à écrire mouâ.

Sur ce, il se fait tard. J’vous souhaite une bonne nuit. D’main, ce s’ra l’Breton qui prendra l’clavier, ça m’reposera. A tchao tout l’monde !

Nikita

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Confités et reconfités ils vont être !


Bon, l’est pas impossible que l’Cron ou Cachesex annonce très bientôt qu’les deux pattes vont être à nouveau confités. Mais dites donc, là-haut m’ssieurs les sinistres, vous savez qu’j’ai pas qu’ça à faire, d’raconter l’dehors à mes zhumains hein ? D’autant qu’il fait tout moche et j’vais bientôt plus sortir non plus ! Et z’allez m’obliger à rester enfermée avec eux ? Non mais ça va pas la tête ? La bébête bouffeuse de poumons, mouâ j’lui nique sa race en deux temps trois mouvements et pissétout. On n’en parle plus et on passe à autr’chose ! Pis j’voudrais pas dire mais confiter les deux pattes juste avant Noël, c’est pour quoi ? Les engraisser pour le réveillon ? Mouâ j’dis ça, j’dis rien hein… Aller, bon courage – c’est à mouâ que j’dis ça, parc’que rien qu’à l’idée d’être enfermée avec eux et l’moricaud qu’arrête pas d’me soûler, j’vous jure qu’ça va être une sinécure.

Et si y’avait qu’ça… Mais non ! Y’a aussi l’Trempe qui risque d’être réélu bientôt aux ZUSA… Nan mais j’imagine même pas qu’c’t’abruti puisse être à nouveau président, la première fois était d’jà une erreur… Une seconde serait une terreur !

Bref, tout ça pour dire qu’il est pas impossible qu’mon frère et mouâ reprenions l’clavier dans les jours qui viennent. Ça vous dit ou pas ? On va avoir plein d’choses à raconter avec l’grand bazar qui s’annonce.

A tchao bonsoir tout l’monde, et à bientôt pour de nouvelles chaventures ! Nikita

Bref, tout ça pour dire qu’il est pas impossible qu’mon frère et mouâ reprenions l’clavier dans les jours qui viennent. Ça vous dit ou pas ? On va avoir plein d’choses à dire avec l’grand bazar qui s’annonce. A tchao bonsoir tout l’monde ! Nikita

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De ce qui pourrit notre époque


Si je devais citer les principaux fléaux de notre époque, je nommerais le manque de communication et le défaut de culture générale.

Alors qu’aujourd’hui, les moyens de communication n’ont jamais été aussi nombreux et accessibles à tous, on ne communique plus. Quand je dis « communique », cela implique de s’exprimer mais aussi d’écouter. Seul, on soliloque, on tourne en rond ou on prêche dans le vide ! Parler seul devant un auditoire (ce que nous faisons tous finalement sur les réseaux dits sociaux), si cela n’ouvre pas un débat, c’est un prêche distillé par un pseudo-pasteur à ses brebis.

Il en faut plus pour communiquer. Il faut pour cela être à l’écoute de soi-même et à l’écoute d’autrui, pour que ce dernier reçoive la parole, la comprenne et exprime ce que cela lui fait ressentir. Cela demande du temps, de la disponibilité, de la curiosité intellectuelle (attention, le mot intellectuel n’est pas un gros mot ! L’intellect se nourri jour après jour, il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas).

Ces problèmes de communication (ou plutôt de non communication) sont sources de conflits, que ce soit dans les couples, les familles ou tout autre groupe social. Ne pas communiquer, c’est se mettre en marge de la société, c’est une forme de radicalisation (et là je renvoie à mon précédent billet qui évoquait les radicalisations diverses et variées de notre société).

Dois-je rappeler que ce qui distingue l’homo sapiens de l’animal, c’est sa faculté de réflexion et de langage ainsi que la capacité de rire ?

Or, cette faculté de réflexion est mise à mal par un manque criant de culture générale du plus grand nombre. Combien aujourd’hui, ne sont plus capables de parler et d’écrire correctement leur langue maternelle ? Combien expriment le contraire de ce qu’ils veulent dire parce qu’ils n’ont pas les bons mots pour le faire, soit parce qu’il ne les connaissent pas, soit qu’ils refusent de faire l’effort de les utiliser ?

Ce qui s’énonce bien, se comprend bien. Il n’y a donc pas à s’étonner que l’on en arrive à ne plus se comprendre !

Quand un ado à qui l’on dit qu’il galope prend cela pour une insulte parce qu’il ne connaît pas le sens du mot (et qu’il n’a pas la curiosité d’en chercher la définition), cela devient grave. Et s’il se trouve en face quelqu’un pour en rire, celui-ci risquera d’essuyer un retour violent. Mais cet ado un jour aura la charge éducative d’enfants, ses enfants. Que leur transmettra-t-il ?

L’école de la République, laïque et obligatoire jusqu’à 16 ans est en faillite, les programmes débilitants diffusés à outrance par certaines chaines de télé lessivent les cerveaux – et pas que des jeunes. Les livres, sources de savoir immenses, sont délaissés car jugés trop peu attractifs et demandant trop d’efforts… Pourtant, on apprend toute notre vie pour peu que l’on veuille cultiver un peu son esprit, comme on cultiverait un jardin pour ne pas qu’il parte en friche.

J’étais atterrée ce matin en lisant que le jeune Tchétchène qui a assassiné Samuel Paty était parti en guerre, entre autre, contre un fromage, sous prétexte qu’il fait du prosélytisme pour plusieurs dieux… Quelle plus grande preuve d’absurdité peut-on trouver que celle-ci ?

Si l’on veut panser les plaies de notre société, commençons par défricher nos cerveaux. Et là je plaide pour une large généralisation de la philosophie, et ce dès le plus jeune âge. Car contrairement à ce que l’on pourrait nous faire croire, la philosophie ne sert pas à rien. Elle sert à apprendre à penser par soi-même ! Peut-être le bien le plus précieux pour un être humain.

La solution passe par la culture, par des gens de théâtre, de terrain. Elle ne passe par les philosophes dans un premier temps. En Grèce, les spectateurs ne quittaient pas le théâtre sans avoir discuté, car les problèmes de la cité étaient sur scène. C’est la fonction du théâtre. Le point de départ, ce sont les artistes, puis viennent ensuite les philosophes, les politiciens etc.

Facebook, la télé, ne sont pas des théâtres où les discussions peuvent s’enrichir, ils sont une arme. Ces médias peuvent véhiculer une représentation facile, une pensée paresseuse, celle de toutes les doctrines totalitaires. Leurs slogans entrent alors dans la culture, et on récite plutôt que de débattre. On se soumet alors à une représentation dépourvue de jugement. Internet démultiplie le pouvoir de tous les manipulateurs.

La culture laïque se nourrit de la culture populaire : des mauvaises équipes de foot, et des amateurs de mauvais musiciens, jusqu’au TNP, en passant par les petites musiques sur le trottoir. Dans les favelas au Brésil, la police et l’armée aggravaient la violence parce que les garçons étaient fiers de s’y affronter. Mais vous connaissez des petits garçons et des petites filles capables de résister à un footballeur, un guitariste, un danseur ? Avec la culture, on parle, on s’explique et on est au corps à corps ; au contraire, la rumeur est une représentation coupée de la réalité sensible et à laquelle on se soumet. – Boris Cyrulnik

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[Parodie] Tellement si bête


Au palmarès de mes chansons parodiques, Sibeth rejoint ses illustres prédécesseurs déjà épinglés, avec ce détournement des Yeux revolver de Marc Lavoine.

Un peu spéciale elle a un ministère
Des robes à fleurs les cheveux tout en l’air
Elle aime ça
On hallucine de ses mots incongrus
Et on devine des mensonges entendus
C’est comme ça
Tellement si bête, elle parle fort
Tellement si bête, elle est multicolore

Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue
Elle a tiré la première
S’est ratée c’est foutu
Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue

S’est ratée c’est foutu
Un peu larguée elle défend Castaner
La langue pendue les cheveux tout en l’air
Elle aime ça
La porte-parole des malentendus
Qui nous fait vivre des moments farfelus
C’est comme ça
Tellement si bête, ne démord
Jamais de rien elle ment tellement si fort

Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue
Elle a tiré la première
S’est ratée c’est foutu
Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue
S’est ratée c’est foutu

Ses mots s’achèvent sur des malentendus
Et nous rêvons d’une mission suspendue
C’est comme ça
Un peu spéciale elle a un ministère
Des robes à fleurs les cheveux tout en l’air
Elle aime ça

Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue
Elle a tiré la première
S’est ratée c’est foutu
Elle a le verbe revolver
Elle a le mensonge qui tue
S’est ratée c’est foutu

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Epidémie, méfiance et gestion calamiteuse


Je peux comprendre que certains trouvent que l’on en fait trop sur le Coronavirus, que la presse en fait ses choux gras.
Je peux comprendre – parce que c’est le cas – que la gestion de cette crise soit jugée calamiteuse ou pour le moins déficiente.

Par contre, et là j’en reviens aux médias et à ce qu’on leur reproche, plonger dans la théorie du complot tête la première, j’avoue que ça me laisse dubitative, car il faudrait admettre que le complot soit mondial et les victimes factices ! Les milliers de morts en Chine, en Iran ou ailleurs ne sont pas factices. On nous parle de protéger les personnes faibles, mais qui pense aux ravages que ce virus va faire a sein des camps de réfugiés dans lesquels les conditions d’hygiène et d’hébergement sont déjà désastreuses. Vis à vis de tous ces gens, ces théories fumeuses sont indignes.
Certes, pour l’instant, la situation n’a rien de catastrophique en France. Pour l’instant… Car quand on voit la vitesse à laquelle les cas de contamination se développent, cela n’a rien de réjouissant, même s’il ne faut pas sombrer pour autant dans la paranoïa. Il semble qu’au niveau gouvernemental, on fasse le choix de privilégier les intérêts financiers aux intérêts sanitaires… De cela, il faudra répondre un jour, car tout se paye tôt ou tard.
Grâce au rassemblement évangélique récent dans le secteur de Mulhouse, l’Alsace et le Nord Franche-Comté qui la jouxte ont vu le nombre de cas exploser en quelques jours. Donc oui, malgré les remontrances de certains, le Territoire de Belfort et autres zones limitrophes peuvent (doivent ?) être considérées comme des zones à risque élevé.
Qu’aurait dû faire la presse, que l’on montre du doigt ? Le taire ? Soyons sérieux deux minutes ! On a atteint un tel niveau dans la défiance (alors que rarement autant de fake-news ont été relayées par ces mêmes personnes sceptiques) qu’il semble aujourd’hui que plus aucune information ne paraisse crédible à personne. Et là, on ne peut s’empêcher de se dire que les malfaisants qui utilisent les fake-news à outrance depuis des années ont atteint leur but : généraliser la suspicion pour faire naître le chaos.
Si la presse ne relayait rien de l’évolution de la situation, tout le monde hurlerait au fait que « on nous cache tout/on nous dit rien » pour conclure ensuite en chœur que les médias sont à jeter (du coup, même résultat, mais avec des risques sanitaires beaucoup plus importants pour tout le monde) !

Alors je vous pose la question : y a-t-il une bonne façon d’informer quand il s’agit de mauvaises nouvelles ? J’ai toujours dit que je préférais savoir plutôt que de supposer n’importe quoi. Cela n’empêche pas de raison garder. Je ne me suis pas ruée en pharmacie, ni en hypermarché pour y faire des stocks absurdes. Cela n’a aucun sens et contribue au chaos. Les seuls qui se frottent les mains de cela, ce sont les industriels qui se gavent, et les boursicoteurs qui ont dû investir massivement sur les céréales et autres matières premières, contribuant ainsi à faire flamber les cours.

Je ne m’étendrai pas sur le choix scélérat que le gouvernement à fait en faisant passer son 49.3 sur la réforme des retraites concomitamment aux annonces de gestion (bien timides) de l’épidémie. Il est évident que cela a contribué à renforcer la défiance du public, il faudrait être idiot pour ne pas s’en rendre compte. C’est une des raisons pour laquelle j’ai utilisé l’adjectif « calamiteuse » pour qualifier la gestion gouvernementale. D’autant que, même après avoir laissé entrer 3 000 supporters italiens en France (alors que l’Italie avait déjà pris des mesures d’exception) sans aucun contrôle sanitaire basique, on continue de n’en faire aucun dans les aéroports… On interdit les marchés dans les zones considérées comme foyers viraux, mais les hypermarchés – lieux de concentration de masse par excellence – restent eux, ouverts. Et la liste serait trop longue à faire de toutes ces incohérences…

Au vu de la désorganisation de nos hôpitaux et services de secours, dont les personnels se battent depuis des mois pour réclamer des finances, des postes et des lits, j’ai de grosses craintes pour l’avenir d’ici à la fin de l’épidémie. Je souhaite bien évidemment me tromper… L’avenir nous le dira.

Donc, et je conclurai avec cela, sans tomber dans la paranoïa, il me paraît sage de respecter certains comportements de bon sens : éviter les embrassades et autres poignées de mains, les rassemblements de masse, les déplacements longue distance non vitaux. Et ne pas se ruer sur les produits de premières nécessité non plus, nous ne sommes pas en guerre ! Faisons fonctionner nos neurones, cela ne sera pas du luxe…

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Culture du viol en France


Il semble quand même qu’il y a un sérieux problème, dans ce pays, avec le viol et les victimes de viol. Bien que l’on s’en défende en poussant des cris d’orfraies, il n’y a qu’à voir la façon dont on traite les victimes lorsqu’elles osent parler enfin (« mais pourquoi a-t-elle attendu si longtemps ? » « Mais où sont les preuves ? » « la présomption d’innocence doit être appliquée ») pour se convaincre que quelque chose est pourri au royaume de France.

J’ai terminé il y a peu le livre de Vanessa Springora Le Consentement. Ce livre est édifiant tant il explique bien à la fois les méthodes utilisées par un prédateur pédocriminel que les réactions (ou l’absence de réaction) de ses victimes. C’est un récit détaillé qui ne laisse aucune place à la complaisance ou à l’apitoiement sur soi-même de l’auteure. Lorsque j’en ai parlé sur Facebook, j’ai été interpellée quant au fait qu’à ce jour il n’y a aucune plainte pour viol ou agression sexuelle contre Gabriel Matzneff, tout au plus une plainte d’associations pour apologie de la pédophilie. Évidemment il n’y a aucune plainte ! Les faits sont majoritairement prescrits et vu l’âge du prédateur, il y a peu de chance que l’on trouve des faits récents tombant sous le coup de poursuites… Ce qu’il y a de malsain dans la question « Mais où sont les plaintes ? », c’est qu’elle induit, de fait, qu’en l’absence de plaintes il n’y a pas de crime. Par cette simple question, on crache à la gueule des enfants dont cette ordure a abusé toute sa vie, le revendiquant dans ses livres et ses diverses interventions médiatiques.

J’en viens maintenant à l’affaire Polanski et à ce qu’il s’est passé lors de la cérémonie des Césars. J’ai longtemps été dubitative par rapport aux poursuites américaines contre Roman Polanski, essentiellement du fait que le procureur n’avait pas respecté l’accord qui avait été passé (la justice américaine est ainsi faite que les accords négociés évitent les procès, bien ou mal, il ne m’appartient pas d’en juger). Mais récemment, grâce au mouvement #MeToo, d’autres victimes se sont déclarées, toutes adolescentes au moment des faits. Cela démontre une récurrence de pratiques sur lesquelles il m’est impossible de fermer les yeux plus longtemps. Autant, récompenser les équipes techniques du film ou le film en lui-même ne m’aurait pas posé de problème, autant les deux césars qui ont récompensé directement le réalisateur me semblent indignes.

« Distinguer l’homme de l’artiste ! » Un leitmotiv que l’on a déjà entendu à propos de Bertrand Cantat, de Céline… Mais tout artiste puise dans ce qu’il est pour créer ! Pourquoi ne pas admettre que certains artistes non dénués de génie puissent être aussi de parfaits salauds ? J’ai lu hier, à propos des accusations pesant sur Polanski, « où sont les preuves, où sont les témoins ? » Ces questions peuvent s’appliquer à TOUTES les affaires de viol car les preuves -même avec examen médico-légal- ne sont pas toujours là (ce qui fait que beaucoup de violeurs plaident le rapport sexuel consenti), quant aux témoins… Les violeurs commettent rarement leurs crimes en public ! On peut être pervers en oubliant d’être con !

Mais ce qui me choque le plus dans tout cela, c’est le raccourci indigne qui tourne en boucle : « Si l’on attaque Roman Polanski sur ce qui lui est reproché, on est antisémite ». Cela, c’est tout simplement INDIGNE. Un salaud est un salaud, qu’il soit athée, catholique, protestant, musulman ou que sais-je encore. C’est indigne et dangereux car c’est le genre d’amalgame qui, pour le coup, nourrit l’antisémitisme. Je n’ai jamais été antisémite et j’étais même une grande admiratrice de Roman Polanski. Pour autant, je n’arrive plus à lui trouver d’excuses. Parce que ce que toutes ces filles ont fini par dénoncer est inqualifiable.

Je terminerai en parlant des conséquences qu’ont pu avoir les mouvement #MeToo aux USA et #Balancetonporc en France (là aussi, c’est assez instructif sur la façon dont on perçoit les choses de ce côté-ci de l’Atlantique). Si des poursuites d’abuseurs sont engagées aux USA, aucune ne l’a été en France. Il a fallu attendre le livre de Vanessa Springora pour que cela commence à bouger un peu (perquisitions chez les éditeurs de Matzneff à la recherche de preuves – sérieusement, il s’en vantait sur les plateaux télé -, poursuites pour apologie de la pédophilie). Mais il ne faut pas oublier qu’il y a quelques mois, la seule personne poursuivie à été la femme victime qui a lancé le hashtag #Balancetonporc, qui s’est même vue condamner.

Alors oui, je le dis, ce pays est sclérosé par la culture du viol, qu’on l’admette ou pas et il faudra bien en sortir un jour. On ne peut continuer de reprocher aux victimes de ne pas parler, tout en les insultant lorsqu’elles le font. Nous ne nous tairons plus. Comme l’a écrit Virginie Despentes dans sa tribune publiée dans Libération « On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde. » (à lire entièrement en cliquant ICI)

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Roger Jeanpierre, un héros !


S’il est un héros, un vrai, dans la famille Jeanpierre, c’est bien Roger Jeanpierre, qui était domicilié à Plancher-Bas.

Engagé dans le maquis de la Planche, il fut arrêté avec ses compagnons dans les bois de Grange-le-Bourg le 2 octobre 1944. Ils furent transférés au siège de la Gestapo belfortaine situé à la caserne Friedrich. Après interrogatoires (et sans doute tortures diverses), ils furent condamnés à mort pour actes de terrorisme et fusillés à Banvillars le 10 octobre 1944. Si l’histoire a retenu qu’ils avaient été exécutés par « les Allemands », les archives révèlent que le SS qui supervisait les opérations était Français !

Roger Jeanpierre est mort pour la France dans ce bois de Banvillars, à l’âge de 27 ans. Il était le neveu de mon grand-père Edouard Jeanpierre. Ses engagements contre la barbarie étaient aussi ceux de mon grand-père. Cette tragique histoire (que je détaille dans une nouvelle intitulée « Les derniers jours d’un condamné » (incluse dans mon recueil « Petites et grandes histoires de Franche-Comté ») explique pourquoi j’ai envie de vomir lorsque certains (à l’idéologie proche de celle des bourreaux de l’époque) tentent de faire de la vile récupération.

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Matzneff, l’homme indigne


Depuis que la sortie du livre était annoncée, il y a quelques semaines, la tempête médiatique était prévisible, et le scandale moral également.

Comment imaginer qu’il en soit autrement ? Pourquoi cela n’a-t-il pas eu lieu avant d’ailleurs, alors que tout le monde était au courant des perversions de Gabriel Matzneff ? Car il ne les cachait pas, pire il les étalait au grand jour au travers de bon nombre de ses livres, avait été de nombreuses fois interviewé à ce sujet sans que cela ne fasse ciller personne ou presque.

Son goût assumé pour les mineurs, il le portait comme un croisé aurait porté une bannière. Mais voilà, l’une de ses anciennes victimes, Vanessa Springora a décidé aujourd’hui – 40 ans après les faits – de s’exprimer au travers un livre « Le Consentement ».

Devant le tollé déclenché il y a quelques jours certains nous expliquent que c’était alors une autre époque que nous ne saurions juger à l’aulne des valeurs d’aujourd’hui. Ah bon ? Parce qu’il y 30 ou 40 ans, les relations sexuelles d’un adulte avec un enfant étaient autorisées ? C’est du moins ce que pareille assertion laisse supposer.

La loi sur la corruption de mineur (que l’on nomme aujourd’hui pédophilie) date quand même du XIXème siècle ! Et si l’âge de la majorité sexuelle est passé depuis de 11 à 15 ans, la loi était applicable dans les années 70 comme elle l’est encore aujourd’hui ! Alors que l’on ne vienne pas nous dire que ce dont se vante Matzneff dans ses livres et ce que dénonce Vanessa Springora n’était pas répréhensible !

C’étaient des crimes passibles de lourdes peines et aucun talent littéraire n’aurait du pouvoir en protéger l’auteur. Ne pas le reconnaître relève de la pire hypocrisie, voire de la complicité plus ou moins passive.

Lorsqu’en 2013 Matzneff reçut le prix Renaudot, quelques voix s’élevèrent pour réclamer qu’il lui soit retiré. Il s’était alors exprimé ainsi :

«Juger un livre, un tableau, une sculpture, un film non sur sa beauté, sa force d’expression, mais sur sa moralité ou sa prétendue immoralité est déjà une spectaculaire connerie, nos amis italiens diraient una stronzata megagalattica, mais avoir en outre l’idée malsaine de rédiger ou de signer une pétition s’indignant du bel accueil que des gens de goût font à cette œuvre, une pétition dont l’unique but est de faire du tort à l’écrivain, au peintre, au sculpteur, au cinéaste, est une pure dégueulasserie.»

(Pour rappel, cet homme qui emploie les mots «idée malsaine» et «dégueulasserie», c’est le même qui écrit: «Les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare.») – Source : http://www.slate.fr/culture/80167/matzneff

Certains grands médias parlent aujourd’hui de Vanessa Springora comme de la « compagne », de « l’amante » de Matzneff… Mais bordel, elle avait 14 ans ! C’était une gamine entre les mains d’un prédateur, d’un pédocriminel de 50 ans ! Ce choix de vocabulaire, venant de professionnels de l’écrit, est indigne et contribue à la minimisation des faits.

Que ceux qui le défendent encore, s’ils ont des enfants, des petits-enfants, les imaginent entre les pattes de ce type. J’attends qu’ils viennent alors m’expliquer ce que cela aura de beau ou d’artistique !

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[Parodie] Est-ce que tu trèves pour les vacances ?


A l’heure où la colère gronde dans le pays et que certains espèrent une trève de Noël, une petite parodie de « Est-ce que tu viens pour les vacances »

T’avais les cheveux blonds
Marteau faucille sur ton blouson
On s’est connu comme ça
Aux manifs, tu défends tes droits

T’avais de beaux slogans
Pour affronter les flics violents
Moi pour faire le malin
Je chantais « touche pas mon train »

Est-ce que tu trèves pour les vacances
Moi je n’ai pas finis ma grève
Je serai je pense
Un peu en avance
A l’heure de s’frotter aux CRS
(x2)


Je reviendrai gueuler
Un manifeste, un chant guerrier
Je te tiendrai la main
Mais pourquoi ils nous gazent putain !

J’ai pleuré avec toi
Ces jours d’hiver ; j’te voyais pas
J’étais un non-violent
Mais j’en ai pris plein les dents

Est-ce que tu trèves pour les vacances
Moi je n’ai pas finis ma grève
Je serai je pense
Un peu en avance
A l’heure de s’frotter aux CRS
(x2)

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De la perversité de l’ultralibéralisme


Hier, sur Facebook, j’ai posté un petit coup de gueule contre l’envahissement, voire de l’agressivité, du Black Friday. Certains en ont pris ombrage, comprenant que j’étais contre leur liberté de consommer, ce qui n’était pas le cas. Et comme ceux-ci ne semblaient pas vouloir comprendre, il m’est venu ce texte. Du petit coup de gueule au grand, il n’y avait qu’un pas que je me suis empressée de franchir. Le voici.

De la perversité de nos sociétés ultra-libérales.

Oui, vous avez bien lu, j’ai dit perversité, je persiste et signe. Car quoi de plus pervers que d’utiliser les pauvres des pays riches de l’hémisphère Nord pour asservir les pauvres de l’hémisphère Sud (même si les deux pauvretés sont, pour l’instant du moins, à des niveaux différents) ?

Le salut est dans la consommation, on nous le rabâche depuis les années 60. Économiquement parlant, ce n’était pas vraiment faux tant que l’on consommait ce que l’on produisait, et que les salaires étaient augmentés régulièrement. Écologiquement, c’est un tout autre débat puisque l’hyper-consommation entraîne la ruine des ressources naturelles et la production de montagnes de déchets.

Mais les aigrefins des multinationales et de la finance ont trouvé que leurs gains n’étaient pas suffisants. Pourquoi se contenter de royalties correctes quand on peut se gaver à outrance ? Il fallait gagner jusqu’au dernier p’tit sou (pour paraphraser Piccoli dans sa célèbre tirade du film « Le Sucre ») ! Alors on a commencé par réduire les augmentations de salaires, mais sans réduire les dépenses des salariés, voire en les accroissant. Ah, j’allais oublier, également en générant une dette monstrueuse, que nous autres esclaves, devront rembourser sur X générations. Puis on a expliqué que le travail en France coûtait trop cher ! « Faites des efforts, et surtout, continuez de consommer, il en va de vos emplois »… qui filèrent néanmoins dans ces pays où la masse salariale est largement sous-payée, où les normes de sécurité et environnementales sont inexistantes… Tout cela pour proposer soit des produits haut de gamme toujours aussi chers (bien que ceux qui les fabriquent soient payés au lance-pierre), ou du très bas de gamme vendu trois francs six sous chez nous sur lequel se ruent ceux qui ont peu de moyens ici.

L’exploitation des pauvres par les pauvres, voilà ce qu’a engendré le libéralisme sauvage de ces dernières décennies. Tout cela pour quoi ? Pour que la poignée de multimilliardaires de cette planète puisse se goinfrer encore plus sur notre dos ! Cela ne pourra continuer indéfiniment pourtant.

A travers mon coup de gueule contre l’envahissement du black friday, c’est aussi cela que j’exprimais. Rendez-vous compte que si chacun était payé décemment, il n’y aurait pas besoin de l’attendre pour se faire plaisir de temps en temps ! L’ennemi, ce n’est pas celui ou celle qui dénonce cette mascarade, mais ceux qui vous contraignent à cette extrémité en vous appauvrissant. Si rien n’est fait pour renverser la vapeur rapidement, non seulement l’humanité en crèvera, mais notre planète avec (ou plutôt avant, vu comme c’est parti).

Alors en effet, chacun est libre de consommer quand et comment il veut, je n’ai jamais dit le contraire et si vous l’avez cru, apprenez à lire. Mais on a aussi le droit de ne pas être agressé en permanence par des injonctions à la limite du terrorisme commercial. Parce que je me sens agressée voyez-vous, et je n’aime absolument pas m’entendre dire « il faut absolument ceci ou cela ». Je fais partie de ceux qui, quand on leur dit de faire quelque chose de façon injonctive voire dictatoriale, n’ont plus du tout envie de le faire… Ce n’est pas de ma faute, c’est dans mon ADN. Et cela a commencé très tôt puisque mon premier mot prononcé, lorsque j’étais encore bébé, n’a pas été « papa » ou « maman »… Non ! Je vous le donne en mille… Ça a été « merde » ! Qui sait, ce sera peut-être aussi le dernier…

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La mort e(s)t la vie


Ciel gris plomb, larmes de pluie qui s’écrasent sur l’humus recouvert de feuilles rousses et jaunes. Un temps de Toussaint, mais… C’est la Toussaint.

Les monuments au granit lissé ou aux pierres moussues s’illuminent de chrysanthèmes dont les couleurs paraissent insolentes dans la grisaille ambiante. Les pas font crisser les graviers des allées désertées.

Chut ! Que rien ne vienne troubler le repos éternel des habitants du lieu. Ils sont de tous sexes, de tous âges. La camarde ne fait pas de détail dans sa grande moisson.

Enfants fauchés avant d’avoir grandi, jeunes femmes mortes en couches, jeunes gens « morts pour la France » dont le sacrifice n’aura pas été vain nous dit-on… Vénérables vieillards partis après tous les leurs… N’est-ce pas le pire qui puisse arriver que d’avoir à enterrer tous les siens ?

Imperturbable, la pluie accroche des perles de cristal aux végétaux, s’accroche aux croix et autres ornements. Pleure-t-elle sur ces vies fauchées ou assure-t-elle la vie de ces plantes ? La vie, la mort… Ainsi va notre existence.

Tels des funambules, nous tentons de garder l’équilibre entre ces deux états, sur le chemin qui nous mène de l’une à l’autre.

A la mémoire de tous ceux qui, un jour, ont trébuché…

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