Le sexe des femmes révélé aux hommes – S. Maël


Quatrième de couverture :

Ce guide très riche et sans tabou s’adresse aux hommes qui pensent tout savoir sur les femmes et leurs désirs tout comme aux amants attentionnés qui rêvent de lever le voile sur le mystère féminin et de combler leurs partenaires. Avec beaucoup d’amour et d’humour, Sève Maël n’hésite pas à énoncer les vérités que personne n’ose dire. Dans une langue simple, espiègle et précise, ce guide aborde tous les sujets, en partant de l’anatomie pour expliquer, dans une progression sensuelle et savamment étudiée, toutes les possibilités de l’amour: les « préliminaires », les caresses, les baisers, les jeux sexuels, les fantasmes en destinant toujours ses conseils à l’usage des hommes. Le Sexe des femmes révélé aux hommes n’est pas le énième traité de sexologie, mais une vision très contemporaine des rapports amoureux, servie par les conseils d’une jeune femme de son époque, libérée et franche, refusant de passer à côté du plaisir physique par méconnaissance ou peur de l’autre. Un livre instructif et décomplexé qui inaugure une nouvelle façon de parler de sexualité.

Mon avis :

Encore un guide sexuel… L’auteure, Sève Maël, outre le fait d’être licenciée en histoire et en psychologie, est également romancière, scénariste et coach thérapeute spécialisée en sexologie et en développement personnel.

Bon, vous l’aurez compris, ce guide s’adresse aux hommes. Seraient-ils vraiment ignares en ce qui concerne leurs compagnes ? Disons que les hommes ayant un vécu n’apprendront pas forcément grand chose, reste alors le public masculin qui débute une vie sexuelle. Là en effet, peut-être que ce livre pourra leur être utile.

Seul problème, c’est de présenter les choses comme étant universelles. Or, en sexualité comme dans beaucoup d’autres domaines, il y a autant de variables qu’il n’y a d’individus (et heureusement 🙂 ) Autrement dit, ce qui sera valable pour l’une ne le sera pas pour une autre, et réciproquement. Par rapport à qui est déjà existant, il n’y a pas grande innovation.

Enfin, on n’évite pas les clichés quand dans un chapitre, l’auteure affirme que les femmes qui aiment être rudoyées durant l’amour sont celles qui ne parviennent pas à jouir durant l’acte sexuel… Il y a là une confusion en algolagnie et masochisme pathologique que ne devrait pas faire un sexothérapeute, du moins il me semble.

Paru le 19 janvier 2012

Editions Blanche – 16 €

Publié par Isabelle Lorédan

Autrice nouvelliste et romancière

7 commentaires sur « Le sexe des femmes révélé aux hommes – S. Maël »

  1. Vous savez Isabelle, rien ne vous oblige à chroniquer tous les livres publiés sur le sujet, en tous cas, si ne vous aimez pas, pourquoi en faire un billet ??

    Je ne comprendrais jamais cette nécessité, chez certains auteurs, de dégommer les autres !

    Il y a tant et tant d’excellents ouvrages pour lesquels vous seriez bien éclairée d’en aborder la lecture.

    Sincèrement,

    Maxence

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    1. Maxence, je ne dégomme pas 🙂 Vous n’avez aucune idée de ce que ça peut donner quand je n’apprécie vraiment pas, et encore souvent je m’abstiens (sauf quand c’est si mauvais, que ça serait dommage de laisser des personnes acheter un livre, ça m’est arrivé UNE SEULE fois 🙂

      Lorsque je reçois un service de presse, c’est quand même la moindre des choses que de le lire, et d’en faire une chronique. Non ? Tout n’est d’ailleurs pas négatif puisque je dis bien que pour des jeunes, ma foi ça n’est pas le plus mauvais des guides sexo (exception faite du passage précis que je cite).

      C’est la critique qui fait avancer. Lorsque l’on publie, on s’expose à être encensé (parfois) et à se voir pointer des choses qui déplaisent (souvent), c’est la règle du jeu. Et c’est aussi la critique (qu’elle vienne de la presse spécialisée ou d’autres médias) qui fait progresser en tant qu’auteur.

      Enfin, pour les excellents ouvrages dont vous me conseillez d’aborder la lecture, qui vous dit que je n’en ai pas sur mes rayonnages (bientôt tous pleins d’ailleurs) ? Prenez les critiques présentes sur mon (mes) blogs, et regardez de près combien de fois je suis vraiment féroce (et encore, ça n’est jamais gratuit, mais argumenté). De plus, je n’ai pas la prétention d’avoir un avis qui fasse autorité ! C’est un point de vue pour d’éventuels lecteurs à venir, rien de plus.

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      1. Il n’y a aucune obligation à parler d’un livre reçu en « service de presse » Et c’est tant mieux !

        Quant au fait que vous chroniquiez, je n’en doute pas. Cependant, je n’y lis pas beaucoup de chose sur les classiques (socle nécessaire pour avoir un jugement sur les ouvrages), tout comme je ne trouve pas de réponse de votre part, lorsque l’ont tente d’approfondir certains sujets que vous abordez de manière pourtant très assurée.

        C’est pourquoi, comme vous autorisez les commentaires, que vous n’êtes pas avare d’appréciations (négatives ou positives) sur la composition de certains ouvrages, je m’autorise ces quelques mots.

        Je doute que vous gardiez facilement le sourire, si quelques plumes assassinent venaient à peindre vos écrits avec le style qui sied aux amateurs de critiques acerbes. Non que je vous prête ces amertumes (je ne suis pas à ce point généreux), cependant, je note que dans une ambiance gris sombre, vous n’assumiez qu’une note positive.

        J’ai la bonté de croire que les gens de talents ne passent pas leurs temps à blâmer la manufacture de leurs contemporains, qu’ils s’affairent à bonifier leurs marmites, et le cas échéant, saluent en pleins et déliés, les prouesses de gens inconnus ou reconnus, pour la qualité de leurs œuvres. J’ose le croire, en effet.

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      2. Le « socle nécessaire classique » que vous évoquez Maxence, je n’ai pas attendu que vous m’en parliez pour le découvrir ! J’ai lu Racine, Corneille, Zola, Sade et bien d’autres encore avant ma quinzième année voyez-vous, et sur mes étagères se côtoient aussi bien François Villon que Beaudelaire, Dickens… que je prend toujours un très grand plaisir à relire.

        Croyez-vous vraiment que je n’aie jamais que des compliments ? Nulle ne fait jamais l’unanimité, et je ne suis pas entourée de flagorneurs. D’ailleurs je préfère une critique sévère argumentée à des compliments. Et contrairement à ce que vous semblez penser de moi, je ris énormément (même lorsque je vous lis).

        Si je n’approfondis pas certains sujets avec vous, c’est tout simplement parce que, voyez-vous, il m’arrive d’avoir autre chose à faire que de palabrer des heures 🙂

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  2. Ce livre ne présente aucunement les choses de manière universelle, simplement, forte de plusieurs années de consultations et de recherches à travers le monde, je donne un point de vue féminin sur la sexualité pour des hommes qui n’ont pas souvent l’habitude de parler de sexe avec les femmes.
    Les hommes sont à l’écoute mais demeurent souvent timides. Ce livre ne prétend nullement établir une norme, bien au contraire car la beauté de la sexualité est justement sa pluralité et sa richesse d’expression.
    Quand aux femmes qui n’aiment pas être rudoyées, la phrase s’accompagne d’un « généralement » et ne concerne que la première rencontre sexuelle.
    Sève M.

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    1. Ce qui donne cette impression d’universalité, c’est en fait l’utilisation du « nous » pour les femmes et du « vous » pour les hommes. Je comprends bien l’intention de s’adresser directement au lecteur, mais du coup cela fait un peu cours magistral 🙂 Et si les hommes n’ont pas l’habitude de parler de sexe avec les femmes, c’est partiellement parce que ces dernières n’osent pas parler ouvertement de ces choses-là. Vous encouragez au dialogue dans le couple, et sur ce point je plussoie sans aucun problème.

      Je reconnais que vous avez bien écrit « généralement » sur le point que j’ai soulevé, par contre pas de mention de la première rencontre. Or, le lieu commun le plus utilisé pour définir les personnes aimant les jeux sexuels musclés est justement qu’elles seraient incapables de jouir sans eux, ce qui correspond à une pathologie. Pour le coup, ça peut être quelque peu culpabilisant.

      En tout cas, c’est toujours intéressant d’échanger des points de vue.

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  3. WAHOU ! C’est fort d’ergoter à ce point sur des écrits …

    Isabelle, peut-être vous est-il possible d’admettre que Sève fait un métier en contact avec des gens, qu’elle a donc une expérience riche et récurrente sur les questions des hommes. C’est – je crois – le fondement de son livre.

    En ce qui me concerne, je ne suis pas thérapeute et encore moins sexologue, mais je peux dire d’expérience (de la vie) que je ne connais pas de femme qui parle ouvertement de sexe aux premiers venus. Pas plus que ne connaisse d’homme qui parle de sexe au premier mec venu, ainsi de suite. Le dialogue du sexe suppose une intimité, cette intimité -je crois- est difficile à construire avec des inconnus.

    Le rapport Spira vous permettra d’éclairer ce point. La proportion de personnes qui franchissent le seuil du dialogue avec leur partenaire, ceux qui explorent des modes variés de sexualités ne forment pas le gros des troupes, loin de là.

    Une chose est établie, vous nous offrez un merveilleux cours magistral de critique/dépouillement sur un guide pratique.

    J’adooore 😉

    Maxence

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