Quatrième de couverture
Alors que leur liaison s’endort, une femme a l’idée d’écrire à son amant un journal de bord de ses fantasmes. Jour après jour, ses lettres vont provoquer une renaissance, nourrissant de mille idées leurs jeux sexuels. S’ensuit une passion que nulle limite n’endigue hormis une seule règle : « Interdiction d’aimer ».
Mon avis
Le texte, je l’ai lu pour la première fois il y a des années, et je ne m’en lasse pas. La femme de papier est, à n’en pas douter, l’un des livres majeurs de la littérature érotique de la fin du XXème siècle, et méritait une édition qui le mette en valeur. C’est chose faite avec cette nouvelle version, enrichie de dessins en noir et blanc signés par Alex Varenne. Mais l’attrait de cette réédition n’est pas seulement là.
Une postface datant de 2013 est proposée. L’auteure nous parle de son rapport à ce livre qui fut son premier, de la façon dont il a bouleversé sa vie, dont elle l’a assumé pleinement pour finir par s’en détacher, comme l’on se détache d’un entant devenu adulte. Puis il y a les entretiens, menés par Mathieu Bermann. Bien sûr, il a déjà été dit beaucoup de choses sur les circonstances qui ont amené Françoise Rey a écrire La femme de papier. Mais y revenir ainsi, avec beaucoup de recul n’est pas inintéressant du tout, bien au contraire. Et surtout, il y a cette liberté revendiquée par l’auteure. Liberté d’écrire et de publier sans se cacher, d’assumer chacun de ses mots, qui force le respect. Enfin, il y a la revue de presse qui propose des articles d’époque. Une réédition qui permet de mieux connaître l’auteure, de savourer pleinement chaque phrase de ce petit bijou littéraire tout en se régalant les yeux de belles images.
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